STÉPHANE DEMOL

Cinquième en championnat grec, il s’est aussi qualifié pour la phase par poules de la Coupe UEFA. Stéphane Demol peut déjà être satisfait de son travail à Egaleo, qui s’est implanté dans le sillage des grands clubs grecs, l’air de rien.

Votre classement actuel dépasse-t-il vos espoirs ?

Stéphane Demol : Non, nous visons cette place en fin de saison. Nous devrions même être mieux classés. Après sept journées, nous avions trois points de retard sur le Panathinaikos. Nous avons donc de belles perspectives. Nous avons fait deux matches nuls à domicile dans des rencontres que nous aurions dû gagner, compte tenu de notre domination et du nombre d’occasions créées. Nous méritions deux points de plus, certainement.

Vous marquez fort peu : cinq buts en sept matches.

En effet. C’est notre principal problème. Nous n’avons pas assez de potentiel devant le but. Les chiffres ne le montrent pas mais nous développons un football offensif. Ici, on tient beaucoup de statistiques. Il en ressort que nous nous sommes créé le plus d’occasions, après l’Olympiakos. C’est un motif de satisfaction mais la finition me tracasse.

Vous allez chercher la perle rare pendant la trêve hivernale ?

Nous suivons tout ce qui est possible. Egaleo n’est pas en mesure d’acheter ce qu’il veut : ses possibilités financières ne sont pas illimitées. Nous restons un petit club, par rapport au Panathinaikos, à l’AEK Athènes et à l’Olympiakos. Il faudra vraiment tomber sur la bonne affaire.

Défensivement, tout se passe bien. Vous n’avez encaissé que deux buts.

Absolument. Chapeau à ma défense, jusqu’à présent. Ces garçons sont particulièrement concentrés. C’est d’ailleurs nécessaire, compte tenu de notre jeu offensif.

Que pensez-vous du niveau du championnat ?

Il n’est pas inférieur au belge. Il est même plus difficile de jouer ici car la plupart des équipes sont extrêmement défensives. En déplacement surtout, elles n’osent pas montrer leur valeur réelle et misent sur le contre. Nous affrontons donc souvent une véritable muraille, ce qui ne nous réussit pas. Nous nous sommes plus souvent imposés en déplacement. C’est éloquent. Nous jouons notre chance franchement. Nous avons opté pour cette vision en début de saison et nous ne l’abandonnons pas.

Le gouffre qui vous sépare des grands clubs se comble progressivement ?

Le club continue sur la lancée de la saison passée, qu’il a terminée cinquième. Comme Xanthi, nous restons dans le sillage du Panathinaikos, de l’AEK et de l’Olympiakos. Nous voulons aussi produire un beau jeu. Terminer quatrième ou cinquième nous assure un billet UEFA. Ce serait déjà pas mal car nous avons un des budgets les plus modestes de la D1. Nous devons livrer le meilleur de nous-mêmes sportivement pour nous implanter derrière le top trois.

Vous avez éliminé Gençlerbirligi en Coupe UEFA mais après deux journées, vous avez zéro point.

A domicile, nous avons perdu 0-1 face à Middlesbrough, de manière injuste. Nous nous sommes dépassés pour produire notre meilleur match. Nous méritions le nul mais Middlesbrough a marqué sur sa seule occasion, un tir des 25 mètres. Cette efficacité a fait la différence. Au Partizan Belgrade, nous avons aligné cinq réserves car nous avions un match de championnat important trois jours plus tard, contre Kerkira. Belgrade avait une pointure de plus. Il a une des meilleures équipes actuelles en Europe. Nous allons essayer de réaliser un petit exploit contre la Lazio et à Villarreal. Nous ne nous faisons pas trop d’illusions quant à la qualification.

Vous avez beaucoup de travail ?

Je ne pense pas avoir jamais autant travaillé, sportivement et extra sportivement, mais c’est de bon c£ur. Je suis fou de mon métier et j’espère réussir une belle carrière, en Belgique ou à l’étranger, peu importe.

par Fréderic Vanheule

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire