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Stéphane Breda

Il y avait Marcel Javaux et Emmanuel Foulon. Il faut désormais compter sur Stéphane Breda : déjà consultant pour Sud Presse, il rejoint l’équipe de Complètement Foot.

Finalement, il y a des similitudes entre les rôles d’arbitre et de consultant. Vous émettez des jugements, avec lesquels les gens sont ou non d’accord…

Parfois, les émotions des amateurs de foot priment sur le réalisme ou la froideur du règlement. Or, je suis persuadé que beaucoup ne maîtrisent pas les règles. Je l’ai encore constaté lors de Charleroi-Genk, avec la phase du hors-jeu. Même les commentateurs du match ont pataugé. Je comprends, même si un véritable professionnel aurait dû connaître les lois. Arbitre, journaliste, consultant… Tout le monde se trompe.

Si je suis devenu consultant, c’est par amitié pour Philippe Dewitte, journaliste pour Sud Presse, car il me proposait d’expliquer pourquoi telle décision est bonne ou mauvaise plutôt que de critiquer. Quand, à la télé, on trace une ligne de hors-jeu, on travaille avec 24 images par seconde : l’oeil n’est pas aussi performant. Il y a des erreurs dans le foot, ne fût-ce que dans l’interprétation. Comment juger le degré d’agressivité d’une faute ? Dans arbitrage, il y a arbitraire ! Mais il y a aussi des règles précises : un joueur qui enlève son maillot, c’est jaune…

La prochaine étape, c’est la télé ?

Je suis arrivé dans les médias par accident. Je ne m’y attendais pas et je n’attends rien. Il m’arrive de faire l’impasse car je veux profiter de mon week-end. Et je ne vois pas tout : je regarde des matches en entier, d’autres en résumé. Analyser deux cartons jaunes consécutifs en ne sachant pas ce que le joueur a fait avant et entre les deux sanctions est compliqué. Si j’ai accepté, je le redis, c’est parce que je trouvais la démarche de Sud Presse positive. Je vois beaucoup de haine sur les réseaux sociaux. Au rugby et au basket, on accepte davantage la différence et les erreurs. J’ai pris goût à ce contact avec les médias. C’est presque devenu un hobby. La collaboration avec Vivacité est venue dans la foulée : si je conviens, c’est bien et si pas, tant pis !

Je suis arrivé dans le monde des médias par accident.  » Stéphane Breda

Sur Vivacité, vous intervenez aux côtés d’Alex Teklak et de Nordin Jbari, que vous avez arbitrés…

Ils étaient à La Louvière, avec Alan Haydock et Thierry Siquet. Ils m’ont permis d’apprendre le métier. Ils n’étaient pas faciles à maîtriser, ils avaient du caractère, ils jouaient parfois avec les limites mais ils étaient corrects. Et puis, tout dépend du contexte : si vous vous retrouvez face à Edgar Davids en Champions League, avec d’autres pressions et des enjeux financiers, c’est encore autre chose…

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