STEPH sonne Witsel

Dimanche passé, j’ai réussi à contacter Axel. Il n’avait pas joué la veille et se reposait en vue de l’entraînement de l’après-midi. Il était encore meurtri mais très déterminé malgré l’acharnement médiatique. Bref, très posé : l’expérience qu’il a vécue l’a fait évoluer.

Axel, tu penses honnêtement que le Standard va être champion cette saison ?

Axel Witsel : Moi, j’y crois. Mais il va clairement falloir jouer mieux que contre Zulte Waregem. Comme à l’Olympiacos, on a souvent la situation en main, mais on n’arrive pas à garder le score. Je suis cependant sûr qu’on va être champion.

Vous vous êtes quand même bien fait mettre chez les Grecs, non ?

On peut dire ça comme ça…

Comment as-tu digéré l’affaire Witsel vs Wasyl ?

Maintenant, c’est derrière moi. Ça a laissé des traces, mais c’est une expérience de vie. Ça va me faire grandir. Mais pour tout te dire, le déchaînement médiatique, c’était beaucoup trop !

Mais c’est peut-être arrivé parce que tu es Soulier d’Or et encore très jeune…

C’est sûr que ça a joué, mais ce n’est pas la raison principale. La raison de cet acharnement est surtout le fait que je suis un joueur du Standard, un club champion depuis deux saisons.

Quelles traces l’affaire t’a-t-elle laissées ?

C’était difficile personnellement, mais ça a surtout fait souffrir ma mère et ma grande s£ur. On ne se rend pas compte de la portée des choses qui ont pu être écrites sur moi. Je ne citerai pas de noms, mais j’ai été très déçu par l’attitude de certains chroniqueurs et journalistes. J’ai coupé les ponts avec les médias, non pas pour la censure, mais parce que leurs propos devenaient répétitifs et blessants. Mais ça me fait très plaisir de parler avec toi, parce que tu as été un des plus mesurés et parce qu’on parle aussi de foot ici.

Grâce à tes rencontres de Ligue des champions et avec les Espoirs, tu as l’air de revenir à ton niveau. Je me trompe ?

C’est un peu difficile de changer ses habitudes. Depuis que je suis en équipe première, je joue presque chaque week-end et d’un coup, ça a changé. Il faut du rythme pour faire des bons matches. Mais je sens que je retrouve mes sensations. On va bientôt retrouver le vrai Axel Witsel !

Ouais, mais le vrai Witsel, c’est aussi celui qui met le pied !

Je le mettrai toujours, mais de façon correcte. Il va me falloir un petit temps d’adaptation afin de ne pas avoir d’appréhensions.

T’as des regrets ?

J’en ai par rapport à Wasyl et sa blessure. Mais pour le reste, non. Ce qui s’est passé est un fait de match. Jamais je n’ai eu l’intention de le blesser. C’était un match houleux, tordu et très viril. Trop viril ! C’est ridicule d’essayer de trouver des antécédents par rapport à la faute. En tout cas, je souhaite un prompt rétablissement à Wasyl. Je suis prêt à le voir quand il le souhaite. Il faudra peut-être un peu de temps. Il a une très sale blessure physique, mais il ne faut pas oublier non plus que moi, mentalement, j’ai été catastrophé.

T’as pas peur d’être dorénavant sifflé dans tous les stades de Belgique ?

Ça va sûrement arriver, mais je suis prêt. Je trouve ça très dommage. Mais quand je suis dans mon match, je n’entends plus les sifflets.

Comment vont les amours ?

Je suis célibataire. Tout va bien. Rien à signaler !

Y a-t-il une femme en Belgique qui te fait kiffer ?

Ma mère !l

par stéphane pauwels (recueilli par tim baete) – photos: reporters

On va me siffler, mais je suis prêt. Quand je suis dans mon match, je n’entends plus les sifflets.

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