STEPH sonne Van Buyten

Appeler le défenseur du Bayern et des Diables s’imposait après une semaine chez les Diables aussi chaude !

L’équipe nationale est-elle encore en course pour l’Euro ?

Daniel Van Buyten : Steph’, tu ne peux t’imaginer à quel point nous voulons y accéder. On n’est pas bien parti, mais on va tout donner pour y arriver. Quand on travaille et que l’on a la volonté, tout est possible. Ce n’est jamais moi qui te dirai que je ne crois plus en quelque chose, jamais. Ça vaut pour le foot comme pour les épreuves de la vie en général.

Justement, parlons de ton père ? Il va un peu mieux ?

Merci de me poser la question, Steph. L’accident vasculaire cérébral est un accident très sérieux avec des conséquences énormes. Mon papa ne lâche rien et se bat tous les jours. Les choses progressent mais ce sera toujours trop lent.

Après la Turquie, pourquoi as-tu décidé de réagir aux critiques de la presse ?

J’ai décidé d’utiliser mon site internet pour répondre à ces critiques, pour ne pas parler de lynchage médiatique. Quand c’est méchant, injurieux, ce n’est plus du journalisme. Ça m’a fortement affecté. J’ai reçu un nombre incroyable de mails de soutien, du nord comme du sud de Belgique, d’Allemagne et de France. Merci aux fans, merci à ceux qui nous soutiennent, merci à ceux qui croient encore à l’équipe belge !

Ces propos agressifs ne sont-ils pas surtout venus de Flandre ? Etait-ce l’homme que l’on visait dans le contexte actuel du pays ? Es-tu encore fâché ?

Des propos agressifs à mon égard, il y en a eu au nord et au sud du pays. Des propos positifs, il y en a eu au nord et au sud aussi. Vraiment… Je refuse de réfléchir en termes de communautés, le sport n’a pas de frontières et la politique ne doit pas interférer avec le sport. Qu’ils nous laissent au moins ça. Dans l’équipe, la Belgique entière est représentée : des Flamands, des Bruxellois, des Wallons, nous nous sentons belges, point final.

On dit que tu es le chat noir de l’équipe nationale, bien que tu sois incontournable au Bayern Munich.

Un chat noir ? Je ne bois que très rarement du café. Plus sérieusement, je pense que les gens sensés ne croient pas ce que la presse affirme parfois de façon unilatérale. Si tout devait reposer sur un joueur, ce ne serait plus un sport d’équipe ! De plus, un joueur de football ne peut pas se résumer à bon ou mauvais, un tas de paramètres entrent en ligne de compte. Quant au fait que je serais incontournable en club, ça me flatte de le lire. Mais je ne suis pas dupe, je suis conscient que rien n’est jamais acquis. Au Bayern plus qu’ailleurs peut-être, c’est un combat permanent pour gagner et ensuite garder sa place.

Où en est ta relation avec van Gaal ?

Van Gaal est un grand homme. Il est transparent avec ses joueurs, très direct. Il m’a fait confiance dès le début et ma meilleure façon de le remercier, c’est de me donner sur le terrain.

Mais quels sont vos objectifs ?

Le Bayern a chaque année l’ambition de tout gagner. On y est presque arrivé la saison passée, on fera tout cette année pour y arriver.

Dis, tu peux demander le numéro de Zahia à Ribéry ? Dis-lui que c’est pour mon pote Benoît Thans…

Franck est un ami qui a aussi été victime d’un lynchage. Je préfère ne pas trop en parler. Par contre, ça m’étonne de la part de Benoît… sous ses airs de premier de classe, il cache bien son jeu, le coquin…

Des propos agressifs ou positifs, il y en a eu au nord et au sud de la Belgique. Je refuse de réfléchir en termes de communautés.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire