Steph sonne Thierry Dailly

Le Brussels n’a toujours pas reçu sa licence. Heureusement, la mission sauvetage se passe bien et le club peut compter sur son manager général. C’est un gars du coin qui a joué à l’Union, à Tubize, etc. Johan Vermeersch l’a engagé il y a un an et il travaille quasi bénévolement.

Dis, quelle fin de championnat pour le Brussels hein !

Thierry Dailly : On a réalisé le plus difficile grâce à un 18 sur 18. Nous venons de battre Heist, un concurrent direct, 0-4. A une journée de la fin, nous sommes onzièmes et nous devons encore affronter Boussu-Dour, une formation à notre portée.

Comment tu juges la saison ?

Elle n’a pas été difficile mais… catastrophique ! Il y a un mois et demi, nous étions quasiment certains de descendre.

Et Michel De Wolf, le sauveur, est arrivé.

Je ne veux pas critiquer Chris Van Puyvelde mais nous avions besoin d’un entraîneur bruxellois. Nous avions même sondé Danny Ost et Felice Mazzu. De Wolf a l’esprit du club. Il a réveillé l’envie des joueurs.

Sa femme aussi : vu les problèmes de budget, c’est elle qui prépare la sauce bolo pour nourrir le noyau !

On s’est foutu de notre gueule mais je vois surtout un entraîneur prêt à tout pour mettre son groupe dans de bonnes conditions !

Travailler au Brussels, c’est compliqué ?

Je ne le nie pas. Mais ce club a une âme. Les problèmes financiers sont nombreux. On a beaucoup parlé du refus de nous octroyer la licence.

A raison ?

Une certaine presse a tiré sur nous à boulets rouges. On devait 113.000 euros d’impôts et d’autres sommes à Aloys Nong et Christian Negouai. Si les journalistes avaient enquêté, ils auraient appris que cet argent est sur le compte de l’Union belge depuis ce mois. Le président Vermeersch l’a confirmé : nous recevrons la licence ce vendredi.

La parole du président vaut celle de l’Evangile ! Tu as pu vérifier si c’était vrai ?

Je n’ai pas de droit de regard sur les comptes. Je lui fais donc confiance.

Tu arrives à gérer le président ?

Tu connais son caractère, il est capable de se mettre en boule. Mais il est apaisé depuis le 18 sur 18. Nous sommes tous conscients qu’il faudra pas mal de changements pour remettre le club sur de bons rails.

Comme ?

Tu sais que, quand je suis arrivé au Brussels, quatre joueurs à peine étaient sous contrat ? Cette saison, on est déjà certain d’en garder 13. Toutes nos équipes de jeunes sont dans le top 5 de leur championnat. A terme, on veut remettre en place des structures pro. On aimerait devenir un nouveau Westerlo ou Cercle Bruges. L’argent et les sponsors font défaut. La moindre possibilité d’investissement est la bienvenue.

De source sûre, je sais que les investisseurs indonésiens qui ont repris Visé pour plusieurs millions d’euros ont d’abord contacté le Brussels. Mais le président Vermeersch les a envoyés balader.

Je suis au courant. Mais je ne les ai jamais croisés au stade…

Restons cohérents : avec tous les procès que le club a eus sur le dos, les sautes d’humeur de Vermeersch, etc., le Brussels reste un volcan en éruption !

Pas d’accord. Nous n’avons plus aucun souci depuis un an. Les casseroles que nous traînons datent de bien avant, notamment quand nous étions en D1. Le Brussels s’est remis en question. OK, les résultats ne sont pas bons. Mais nous sommes en train de renouer avec nos valeurs. On joue quand même dans la capitale de l’Europe et le potentiel  » jeunes  » est impressionnant. Ceux qui veulent nous tuer n’ont rien compris.

Les rapports avec Anderlecht sont meilleurs aujourd’hui ?

Je m’entends bien avec Herman Van Holsbeeck. Le transfert de Dalibor Veselenovic et le prêt de Sébastien Siani ont recréé des liens. Tu as vu le but de Veselenovic contre Genk ? Anderlecht ne l’a pas pris pour rien, hein ! Et Siani est l’un de nos meilleurs éléments. Dans l’intérêt du football bruxellois, il vaut mieux qu’on soit allié. n

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PROPOS RECUEILLIS PAR SIMON BARZYCZAK

 » Je n’ai jamais croisé les investisseurs indonésiens au stade… « 

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