STEPH sonne Nicaise

Dimanche dernier, j’ai appelé un Standardman souffrant : Benjamin Nicaise. Il crevait de mal au dos et se reposait avec son épouse. Ce gars est un compétiteur. Il est tout le temps à bloc. Mais le Standard est malade pour l’instant. Qui y respire encore la forme ? Et suit-on encore assez Bölöni ?

Benja, t’as fait un gros match contre l’AZ Alkmaar et t’étais un des seuls contre Roulers à être bien. Comment c’est possible ?

Benjamin Nicaise : Ecoute Steph, moi, je dois faire un 7 sur 10 à chaque match pour pouvoir espérer jouer la rencontre suivante. Et je fais tout pour être au maximum. Quand t’as la chance de jouer la Ligue des Champions, tu joues pour toi. C’est ce que j’ai fait et j’y ai été à fond ! Pour le reste, je t’assure qu’actuellement, il n’y a pas de boycott Bölöni. En tout cas, pas pour moi…

Je te sens un peu frustré, non ?

Tu le sais : je n’accepte pas d’être sur le banc. C’est le choix de l’entraîneur, OK ! Mais c’est blessant.

Qu’est-ce qui est blessant ?

J’ai l’impression qu’au Standard, on use de toutes les possibilités du noyau pour ne pas me faire jouer. Je n’ai vraiment aucun crédit dans ce club. Mais contre l’AZ, j’ai remis l’église au milieu du village.

Tu regrettes d’avoir signé au Standard ?

Non, pas du tout. Je veux juste avoir ma chance.

Si le Standard souhaite te prêter à Mons en janvier, qu’est-ce que tu fais ?

Si le Standard me prolonge de cinq ans aux mêmes conditions et avec une possibilité de reconversion, je vais jouer en D2 les yeux fermés.

Standard champion ?

Pour ça, il faudrait un miracle…

Anderlecht alors ?

S’ils sont premiers, c’est que ce sont eux les meilleurs.

Il y a un problème avec Laszlo ou quoi ?

Ce n’est pas mon rôle de parler de cela. C’est mon supérieur et je ne suis pas président. C’est à vous de constater car c’est vous les spécialistes !

Mais plus sérieusement, pourquoi le Standard est-il malade ?

Cette situation ne peut plus durer. Il nous faut la mentalité d’une équipe qui joue le maintien.

Tu rigoles ou quoi, Benjamin ?

Je te parle de mentalité, pas d’ambition ! Moi, je sais ce que c’est jouer le maintien. Il faut se battre comme si on jouait sa vie. Ce n’est pas le cas actuellement. Je ne critique pas mes coéquipiers, mais il y en a quelques-uns qui sont suffisants. Ça ne va plus ! Mon but n’est pas d’allumer. Je vois mes potes chaque jour dans le vestiaire. Ils sont à trois mètres de moi. Si j’ai envie de leur dire quelque chose, je leur dirai.

Tu vas passer ton réveillon de Noël avec Dalmat ou Dahmane ?

A ton avis, Steph ? Avec Wilfried, évidemment. N’empêche que ça peut être drôle avec Momo. Il a ses convictions et je les respecte. On a souvent essayé de nous opposer. Les gens ont toujours des problèmes avec les fortes têtes.

T’inquiète, je sais ce que c’est… Et pour ton nouvel an, la bringue au Carré ?

Tais-toi ! Ma femme est à côté de moi. Je ne sais pas encore où on va aller.

Quel est ton joueur préféré dans le championnat belge ?

Van Damme !

Jean-Claude ?

Non, Jelle ! Mais s’il est drôle comme Jean-Claude, on peut se marrer. Il n’y a qu’un seul phénomène en Belgique, c’est Mbokani. Sur les 250 joueurs avec qui j’ai joué dans ma carrière, il est, avec Ribéry, un des meilleurs.l

par stéphane pauwels (recueilli par tim baete) – photos : reporters

Cette situation ne peut plus durer. Il nous faut la mentalité d’une équipe qui joue le maintien !

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire