STEPH sonne Ilombe Mboyo

 » Petit Pelé  » a reçu samedi soir une standing ovation du public courtraisien lors de sa sortie. À raison, tant l’ex-Carolo fut dans tous les bons coups, délivrant plusieurs caviars, notamment sur le seul but du match après avoir ridiculisé deux Brugeois. L’occasion de discuter le coup avec un garçon attachant et plein d’avenir…

Vous avez réussi l’exploit du week-end, surpris par cette performance ?

Ilombe Mboyo : Non, pas surpris. Depuis que je suis au KVK, j’ai directement vu qu’il y avait un potentiel intéressant. On n’est pas une équipe pour faire 3e ou 4e mais on peut en faire tomber plus d’un.

Content d’avoir quitté le Sporting Charleroi ?

Ça faisait un petit temps que je voulais partir. Mais Mogi Bayat m’a convaincu de rester l’an dernier avec des arguments comme le projet Demol, etc. Malheureusement, ça n’a pas duré longtemps.

Et pourquoi Courtrai ?

J’avais le choix entre Courtrai et Westerlo. Les expériences positives de Ciman, Benteke et Vandenbroeck m’ont influencé. Aujourd’hui, je suis clairement satisfait de mon choix. C’est une autre culture que Charleroi, c’est aussi un autre traitement médiatique. Ici, il n’y a presque jamais de journalistes. A Charleroi, on ressentait continuellement une forme de pression. Courtrai, c’est beaucoup plus tranquille. Et puis ce qui est paradoxal, c’est que le club est plus professionnel avec moins de moyens qu’à Charleroi. Il suffit de voir les billards sur lesquels on s’entraîne, rien à voir avec les soi-disant terrains du Sporting…

Comment tu expliques les loupés de Charleroi l’an dernier ?

Il y a eu des erreurs dans le choix des joueurs. Et puis au Sporting, trop de joueurs sont semblables, ce sont quasiment tous des joueurs de ballon, qui veulent l’avoir dans les pieds. D’où le manque d’équilibre dans le jeu. Les réussites de Habibou à Zulte Waregem et de Christ à Saint-Trond ne m’étonnent pas. Ce sont tous deux de bons joueurs, le problème c’est qu’à Charleroi ils n’arrivaient pas à s’exprimer pleinement à cause, justement, de ce manque d’équilibre dans le noyau. Ce qui par la suite a également une incidence sur le mental des joueurs…

Et la force de Courtrai, c’est quoi justement ?

Dans chaque ligne, on trouve des joueurs-clefs, des joueurs sur qui on peut s’appuyer, qui savent gérer les situations. Et puis le coach, Hein Vanhaezebrouck, est très fort tactiquement. Humainement, ça s’est tout de suite bien passé avec lui aussi.

Tu vas te mettre au flamand ?

Je vais te surprendre mais je me débrouille déjà plutôt bien. Grâce à ma période chez les jeunes du Club Bruges après avoir joué à Anderlecht.

Ton plus grand rêve de footballeur ?

Ça peut surprendre, mais si je pouvais choisir ce serait de porter la vareuse du PSG. Depuis tout petit, je suis supporter de ce club. Je n’oublierai jamais les grands moments avec Rai, Weah, Ginola ou après, Simone. Même si ces dernières années, c’est un peu plus délicat… l

Par Stéphane Pauwels (recueilli par Thomas Bricmont) – Photos: Reporters

A Charleroi, c’était quasiment tous des joueurs de ballon, qui veulent l’avoir dans les pieds. D’où le manque d’équilibre dans le jeu.

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