Steph sonne Grégoire

Christophe a fait sa réapparition à Charleroi comme il y a deux ans en provenance de Willem II. International à deux reprises et pro à Liège, Mouscron, Anderlecht et Gand, il a parfois été le plus beau gaucher de notre compétition. Il a 30 ans. Un beau gâchis ?

Alors, Charleroi pour toi, c’est un rêve qui se réalise ?

Christophe Grégoire : Non. Ecoute, j’étais impatient de rejouer et cette opportunité s’est présentée. Plein d’agents m’ont dit que plusieurs clubs s’intéressaient à moi mais j’ai rien vu venir. Aucun contact sérieux ! Je voulais absolument rejouer et il faut que tu saches que je m’entraînais tout seul depuis quelques mois. Charleroi m’a appelé et je n’ai pas hésité.

Dis, Eupen était meilleur que le Sporting samedi passé ?

Il a surtout eu plus de réussite. Un but nous a été annulé injustement. Bon, c’est vrai qu’on a manqué de percussion devant. On n’est pas parvenu à marquer et on a presque dix points de retard. Il va falloir sortir nos tripes durant les play-offs si on veut se sauver.

L’arrivée du Français Franck Signorino, va un peu réveiller le groupe ?

Quand il y aura des automatismes, ça va payer en tout cas.

Avec le talent que tu as, tu ne trouves pas que t’as gâché ta carrière ?

Mon plus mauvais choix a été de quitter Gand pour Willem II. On m’a véritablement trompé sur la marchandise. Ce fut une énorme déception. C’est vraiment un club où on ne joue pas au foot. A Gand, j’avais un accord avec le président pour prolonger mais le manager général, Michel Louwagie, n’a pas voulu que je reste. Ce fut le tournant de ma carrière. J’ai vraiment été victime du revirement qu’a opéré Louwagie. Il a dit clairement qu’il était impossible que Gand paye autant d’argent pour le contrat d’un de ses joueurs et a donc complètement remis en question la parole que m’avait donnée le président.

Et ton passage à Anderlecht, t’en as pensé quoi honnêtement ?

J’avais signé là-bas, notamment pour Hugo Broos. Manque de chance, un mois après mon arrivée, il s’est fait virer. Et en plus, il a été remplacé par Frankie Vercauteren. Avec lui, c’était vraiment super compliqué. Pour mon premier match avec lui, il m’a fait jouer arrière gauche contre Ostende ! J’ai donné trois ballons de buts à Nenad Jestrovic, qui les a foirés. Après cette rencontre, je n’ai plus été aligné et je me suis fait rapidement une raison : je n’étais pas dans les petits papiers de Vercauteren.

Dis, tu comptes terminer ta carrière à Charleroi ?

Envoyer ma famille au casse-pipe, ce n’est pas mon genre. Il est hors de question que je les fasse déménager à Chypre ou en Hongrie. Pour l’instant, je suis bien où je suis. Après on verra. C’est une tout autre histoire.

Tu préfères faire la fête au Carré à Liège ou chez les Hurlus ?

Mouscron, il n’y a rien de tel. Je n’ai plus vécu une expérience semblable depuis cette époque. Ma première année a été phénoménale. L’ambiance était exceptionnelle. Notre groupe était constitué d’une bande de 25 copains. Si je devais choisir, j’irais donc clairement boire un verre à Mouscron, avec les potes de l’époque. C’est décidément mon meilleur souvenir footballistique.

Le tournant de ma carrière se déroule à Gand : De Witte veut me garder mais Louwagie ne veut pas payer mon contrat et m’envoie à Willem II… où on ne joue pas au foot !

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