Steph sonne Gervinho

Ma première de 2011 est Gervinho. Pour trois raisons. Un : il est en tête du championnat avec le LOSC. Deux : il fait partie de l’équipe-type de la L1. Trois : il est le coéquipier d’Eden Hazard.

Salut, dis, 2010, c’était une belle année pour toi, non ?

Gervinho : Honnêtement, je ne sais pas si on peut faire mieux. En plus, Lille est champion d’automne. Je pense sérieusement que cette saison, on a vraiment la qualité pour aller jusqu’au bout et remporter le titre. L’an passé, il nous a manqué quelque chose.

Eden Hazard, il y est pour quelque chose tant dans la réussite de votre club que la tienne. Je me trompe ?

Non. Mais il faut quand même savoir que notre entente sur le terrain est la même que dans notre vie quotidienne. On échange beaucoup et on parle énormément, et ce tant sur la pelouse qu’en dehors. Notre groupe est aussi exceptionnel. Pour faire des résultats comme les nôtres, il n’y a pas de secret : il faut un groupe homogène. Et ça tombe bien : au LOSC, l’ambiance est terrible.

Que représente la Belgique pour toi ?

S’il n’y avait pas eu la Belgique, je ne serais jamais devenu le joueur que je suis. Votre pays a véritablement été ma terre d’accueil. J’ai été super bien reçu. Et je ne suis d’ailleurs pas le seul joueur ivoirien à avoir réussi grâce à la Belgique. Il y a aussi des joueurs tels que Emmanuel Eboué ou encore Yaya Touré. De temps en temps, je reviens à Bruxelles pour voir quelques amis. Je passe aussi dire bonjour à Copa dès que j’ai le temps.

Et ton avenir, tu le vois où ?

Ecoute Steph, je ne veux pas en parler maintenant. C’est une question assez délicate… Eden vit aussi la même situation. Tout le monde nous annonce dans les meilleurs clubs européens, mais il faut savoir que nous, on est seulement focalisés sur le LOSC. On veut absolument être champion et partir maintenant ne nous intéresse pas. C’est sûr qu’un championnat comme l’Angleterre m’attire, mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour.

Comment vis-tu la dramatique situation politique en Côte d’Ivoire ?

On essaie d’avoir des informations sur ce qui se passe, mais c’est assez difficile. J’ai toute ma famille là-bas. Ecoute, moi, je suis footballeur et je n’ai pas d’avis à donner sur la politique. Je ne vais donc pas me positionner. Le seul souhait que je formule est que le calme revienne.

Et l’équipe nationale ?

La sélection est à l’image du pays. On est complètement passés à côté de notre Coupe du Monde. Il y avait des raisons tant sportives que politiques. On dit souvent qu’en Afrique, on a les meilleurs joueurs mais si on ne peut évoluer de manière paisible, on ne va pas faire de bons résultats.

Que peut-on te souhaiter pour l’année nouvelle ?

Que du bonheur avec Lille et surtout que la paix revienne pour mon pays et ses enfants !

 » Eden Hazard est dans la même situation que moi. Tout le monde nous annonce dans les meilleurs clubs européens, mais on est seulement focalisés sur le LOSC. « 

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