STEPH sonne Defour

Steven a beau être blessé, je ne l’ai pas trouvé aigri. Mais bon, il m’a quand même avoué qu’il vivait une saison merdique car il est très concerné par son club. Je peux vous assurer qu’il n’est pas encore parti…

Quelle mauvaise saison, hein ?

Steven Defour : C’est clair que ce n’est pas mon année. On dit que dans une carrière, ça n’arrive qu’une seule fois d’avoir autant de malchance. Je l’espère en tout cas, parce que c’est vraiment la poisse ! Je préfère aussi choper tout d’un coup. En espérant qu’après mon retour, ce soit bel et bien fini.

Parlons du Standard. Il y a une nouvelle mentalité dans le vestiaire ou quoi ?

On ne peut pas dire que l’ambiance était mauvaise avec Bölöni. De toute façon, quand il n’y a pas de résultats, l’ambiance se dégrade. C’est logique… Le problème était surtout que Laszlo avait accordé beaucoup trop de crédit à certains joueurs. Involontairement, ils en ont profité et ne se sont pas remis en question. Mais le vestiaire n’était pas pourri. Quand il a fallu trouver une solution à nos mauvaises performances, Bölöni n’a pas non plus réussi à mettre en place une nouvelle stratégie. L’avantage avec Dominique, c’est qu’il a remis tout le monde sur un pied d’égalité.

Dis, est-ce que Dieumerci Mbokani, c’est vraiment Dieu ?

Quand il a envie, c’est le meilleur attaquant du championnat. C’est surtout dans sa tête que ça se joue. A part un peu son pied gauche, il n’a aucun défaut. Il est fait pour le top niveau.

Pour l’instant, au Standard, on parle de départs dans tous les sens. Toi, t’es bientôt parti, non ?

J’ai un contrat jusqu’en 2013 et je suis bien au Standard.

Pas de langue de bois, Steven !

Steph, ce n’est pas de la langue de bois. C’est juste que je n’ai pas fait une bonne saison. C’est sûr que c’est à cause de mes blessures, donc je n’y peux rien. Mais je n’ai pas joué. De fait, il n’y a pas d’offres. Et s’il n’y en a pas, il n’y en a pas ! Cela me fait donc rire qu’on dise que je vais partir. Mais si un club intéressant se présente et que tout le monde s’y retrouve – c’est-à-dire le club acquéreur, moi et surtout le Standard – alors je discuterai avec mes dirigeants.

Ça serait quand même bien que tu restes, vu que le Standard va gagner l’Europa League !

N’exagère pas ! Il faut être sérieux et rester les pieds sur terre.

Vous allez quand même venger Anderlecht, non ?

On ne va pas venger Anderlecht, on va surtout qualifier le Standard.

Le boss, c’est toujours toi dans le vestiaire ?

Je suis un des patrons. Tu dois le savoir, Steph. On est en démocratie… ici !

Toi, tu regardes la TV…

Ouais, surtout Studio 1 le lundi soir. ( il rit)

Qu’est-ce qui te dérange dans ce milieu ?

Moi, j’accepte la critique. Mais parfois certains journalistes lâchent des trucs très lourds, en dessous de la ceinture. Et ça peut blesser. Par exemple, on a dit que certains de mes potes du Standard n’avaient pas le niveau pour y jouer. Ça peut vraiment aller loin des propos pareils pour les joueurs concernés… Ça m’énerve en tout cas et je l’ai déjà dit. Heureusement que je suis épargné.

C’est tout ce qui t’énerve dans le foot ?

Non ! Il y a aussi la coiffure de mon Marouane Fellaini. ( il rit) Il faut absolument qu’il aille se faire couper les cheveux.

par stéphane pauwels (recueilli par tim baete ) – photos : reporters

« L’avantage avec Dominique, c’est qu’il a remis tout le monde sur un pied d’égalité. »

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