Steph sonne Bastos

Samba avec Michel Bastos, le latéral gauche de Lyon et de la Seleçao. Ce joueur polyvalent, qui a débuté très tôt en France à Lille, s’est battu pour obtenir une place de titulaire avec le Brésil. Il défend également son club, en crise, contre la critique.

Salut Michel ! Dis, c’est assez compliqué pour le moment à l’Olympique lyonnais, non ?

Bastos : Désolé mais ce n’est pas compliqué du tout. On a pris un mauvais départ, mais c’était principalement dû à l’absence de joueurs capitaux, et ce en raison de blessures. Malgré ces contre-performances, on est toujours en lice pour le titre.

Ces contre-performances, c’est la faute à Puel ?

Puel est un coach très exigeant qui ne laisse rien au hasard mais on est très sévère avec lui. La saison passée, on a fini deuxième et on a également atteint les demi-finales de la Ligue des Champions. Cette année, la presse veut faire croire qu’on est une équipe en bois, ce qui est faux. On peut clairement encore être champion et pour l’instant, on est en tête de notre groupe en Ligue des Champions. Alors, dans de telles circonstances, je n’accepte pas les critiques à l’encontre de Claude Puel. C’est lui qui a fait ma carrière. Il m’a amené de Lille à Lyon et m’a toujours soutenu. Il dit souvent que Lyon, c’est Hollywood. Il n’a vraiment pas tort. Lyon est le plus grand club français. Et pour la presse, il faudrait qu’il soit champion tous les ans. Cette saison, on a un groupe en construction. L’absence de Lisandro Lopez nous a été fatale car ce joueur est un phénomène. Avec Gourcuff, il va casser la baraque. Il faut juste être patient, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Une série de trois mauvais résultats et la presse en fait tout un foin.

C’est quand même la rançon de la gloire. De plus, le président Aulas est peut-être charismatique, mais il est trop arrogant…

Pas avec nous, en tout cas. C’est un homme d’affaires et il a fait grandir le club. Avec nous, il ne parle jamais de foot. Il n’intervient pas dans le sportif. Une chose est sûre : c’est un président compétent. Mais il ne plaît pas à tout le monde et notamment à la presse.

Et avec la Seleçao, comment ça se passe ?

On a fait une Coupe du Monde mitigée. Pour moi, c’était quand même un rêve de gosse. Et c’est aussi l’aboutissement d’un long parcours. Mais il ne faut pas se tromper non plus. Quand tu es déjà une star au Brésil, c’est beaucoup plus facile de t’imposer en sélection. Les Brésiliens qui ont commencé très tôt en Europe doivent convaincre davantage. Cependant, j’ai la chance d’être gaucher. Sinon, collectivement, on est très fort pour le moment. Je sens qu’on gagnera le prochain Mondial.

C’était le 70e anniversaire de Pelé la semaine passée. Ça te fait quoi ?

Pour nous, c’est un mythe, même si ce n’est pas du tout la même génération. Ça me fait rire lorsque qu’on dit que c’est Maradona le meilleur joueur de tous les temps. Pelé, lui, n’a pas pris toutes les saloperies que l’Argentin a prises. Il n’est pas non plus déjanté.

Il a quand même pris du Viagra, votre Pelé. Tu te souviens, il en a fait la pub ?

Steph, à 70 ans, tu vas aussi devoir en prendre.

Je vais y penser. Pour terminer, as-tu un souvenir précis de la Belgique ?

Je vais peut-être remuer le couteau dans la plaie, mais c’est notre victoire face à Anderlecht 5-1 en Ligue des Champions. C’est mon meilleur souvenir aussi, parce que j’ai joué mon meilleur match européen face aux Bruxellois.

« Maradona le meilleur joueur de tous les temps ? Pelé n’a pas pris toutes les saloperies que l’Argentin a prises. Il n’est pas non plus déjanté. »

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