STEFAN EFFENBERG

A 33 ans, Stefan Effenberg reste un enfant terrible, digne du FC Hollywood. Nul ne conteste la qualité de ses performances sportives mais le moteur du Bayern est au coeur d’une double actualité peu flatteuse. D’abord pour avoir giflé une femme dans une discothèque, ensuite, parce qu’il a annoncé qu’il quitterait le Bayern au terme de cette saison.

Vous avez refusé la transaction proposée par le tribunal, 8 millions, quitte à affronter les risques d’un procès. Pourquoi?

Stefan Effenberg : Je suis innocent. Voici ce qui s’est passé: nous avions réservé une table dans une discothèque. Cette femme s’y était installée malgré l’avis de réservation. Nous l’avons priée de s’en aller et elle s’est énervée. Dans la cohue, elle m’a jeté un verre à la figure mais je ne l’ai pas frappée.

En annonçant un an à l’avance votre départ, vous ne craignez pas de perdre votre autorité sur le groupe?

Non. Ottmar Hitzfeld me conserve sa confiance. Je reste à ses yeux le meneur de l’équipe. Cette saison sera la mienne, plus que toute autre encore. Il y a deux ans, Lothar Matthäus a également annoncé son départ, avec la circonstance aggravante qu’il l’a différé et qu’il a longtemps hésité. Et pourtant, qui a remis son autorité en doute? Personne. Je suis fermement décidé à livrer une grande saison. Ceux qui pensent que je pourrais lever le pied pour éviter une blessure et ne pas compromettre un transfert se trompent sur mon compte. D’ailleurs, je dois être performant pour obtenir un transfert intéressant.

Vous rêvez de l’Angleterre.

Comme ma famille. Nous nous y plairions beaucoup, même si la vie à Munich est fantastique. Disons que c’est ma dernière chance de revivre une aventure à l’étranger.

D’après vos détracteurs, vous craignez la concurrence de Sebastian Deisler, qui devrait rejoindre le Bayern dans un an…

Deisler a encore tout à prouver. Je ne redoute personne. D’ailleurs, nous pouvons très bien jouer de concert, qu’il soit à mes côtés dans l’axe ou qu’il se déporte à droite. Mehmet Scholl est un joueur de grand talent aussi et nous ne nous marchons pas sur les pieds. De bons joueurs peuvent toujours s’entendre. Une équipe comme le Bayern n’a jamais assez de talents. Mes absences pour blessures ou suspensions causent problème à l’entraîneur. Je veux seulement changer d’ai. Après quatre superbes saisons, il ne faut pas chercher d’explications. (P. Piérard avec ESM)

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