STATU QUO

Après huit ans, le défenseur est revenu au Freethiel. Premières impressions…

A 30 ans, David Vanhoyweghen est passé de Saint-Trond à Beveren. Un retour aux sources puisqu’il évolua au Freethiel au début de sa carrière, de 1996 à 1998 avant d’aller tâter l’herbe à Alost, La Gantoise et à Saint-Trond. A Beveren, Van Hoyweghen a aussi retrouvé Kristof Lardenoit. Ils ne se connaissent pas depuis longtemps mais les liens sont déjà étroits. Ils habitent la même région et ont régulièrement fait le déplacement au Staaienveld la saison dernière, puisque Lardenoit fut prêté par Beveren aux Canaris au Nouvel An.

 » Alors que Kristof apprend à s’entraîner avec moins d’Ivoiriens autour de lui, moi c’est le contraire. Je dois encore prendre l’habitude car tellement d’Africains dans une équipe, c’est nouveau pour moi. Mais j’ai de bonnes facultés d’adaptation. Mise à part la présence des ouailles de l’ex-manager du club Jean-MarcGuillou, j’ai été frappé de voir le peu de changements intervenus à Beveren depuis mon départ il y a 8 ans. C’est comme si le club avait fait du sur-place, par exemple au niveau des installations ou même au niveau médical, qui auparavant était un des fleurons. Les kinés font défaut pour l’instant, ce qui est ennuyeux. Quelques personnes ont été remerciées de manière pas très correcte et leurs remplaçants exercent aussi ailleurs. Je pense que Beveren est en retrait par rapport à d’autres clubs de D1, même les plus modestes. Espérons que cela va aller en s’améliorant mais pour l’instant on cherche un peu ses marques « .

Sécurité derrière

Au sein du club, tout le monde en conviendra, l’important sera d’éviter la relégation pour positiver les choses. Le défenseur central confirme :  » Si cette saison et la suivante se déroulent bien sur le plan sportif, tout sera possible. Des personnes importantes reprendront le flambeau pour aider le club, y compris des sponsors « .

De nombreux soutiens financiers ont disparu parce que le club avait un peu perdu son identité. Vanhoyweghen croit en des jours meilleurs :  » Le noyau de cette année n’a rien à envier à d’autres. J’ai joué à Gand, je suis capable de comparer le niveau de jeu et croyez-moi, il n’y a pas beaucoup de différences. Par ailleurs, le rythme des entraînements est plus élevé ici qu’à Saint-Trond. L’essentiel consistera pour nous à placer tous les pions à la bonne place. Quelqu’un comme Lardenoit devrait être dans le onze, vu son volume de jeu. Bien sûr, il n’est pas du type spectaculaire, alors que ces dernières saisons les supporters ont eu l’habitude de voir des défenseurs latéraux qui montaient et créaient le danger en mettant deux ou trois adversaires dans le vent. Kristof et moi ne ferons jamais cela mais, d’un autre côté, nous assurons le jeu défensif et de position. Un club comme Beveren a besoin de cette stabilité et de sécurité derrière. C’est d’autant plus important dans les premiers matches de la saison, où nous devons donner le ton « .

Comme à la maison !

Depuis le début de la compétition 2006-2007, Beveren applique la tactique qui lui a valu le maintien la saison passée. Logique ?  » Bien sûr, il faut oser s’exprimer. A la maison c’est comme cela aussi. Si l’on se tait auprès de sa femme, on n’obtient rien. Dans le cas contraire, on peut sortir une heure de plus ! Le problème des Belges, c’est qu’ils n’osent pas se révolter « .

Oui, mais Beveren a commencé le championnat par deux défaites…  » Une défaite 0-3 comme celle contre Westerlo n’a pas que du négatif. Au moins nous savons à présent où le bât blesse. L’entraîneur m’a expliqué que nous n’aurions pas dû nous ruer vers l’avant après le but d’ouverture des Campinois. Tout le monde fit preuve de bonne volonté mais à un moment il y avait sept de nos joueurs devant. Même avec les meilleurs défenseurs du monde, c’est jouer avec le feu. Il ne faut pas se voiler la face, nous avons toujours pas mal d’Ivoiriens sur le terrain, au tempérament frivole. Mais bon, tout le monde porte la responsabilité des défaites, y compris les Belges « .

David Vanhoyweghen regretterait-il déjà son retour ?  » Absolument pas, je suis très heureux. Mais je ne voudrais plus trop vivre un match comme celui à Westerlo « .

KRISTOF DE RYCK

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