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Révolution en file d’attente

Pour la troisième année de rang, la saison aura presque commencé plus rapidement que le mercato dans la Principauté. Trois ans après le désormais célèbre mercato majuscule de Michel Preud’homme, le temps semble pourtant moins aux économies du côté de Sclessin. Alors que la fin de l’ère Bruno Venanzi autorisait rarement des marchés au-delà des deux millions dépensés, les nouveaux dirigeants du Standard paraissent sortir les grands moyens pour bâtir leur nouvelle structure, entre un directeur sportif pioché au sein du riche City Football Group et un entraîneur débauché d’un New York City FC qui n’avait pas du tout envie de le voir partir. Les investissements sont prometteurs, mais les travaux n’avancent pas avec le rythme espéré.

Les investissements sont prometteurs, mais les travaux n’avancent pas avec le rythme espéré.

Un groupe limité

Comme ses prédécesseurs, Ronny Deila s’est néanmoins très vite heurté aux limites d’un groupe en bout de course. « Trop de joueurs n’ont plus envie d’être là », entend-on souvent sur les rives de la Meuse pour qualifier un noyau qui n’est jamais parvenu à relever durablement la tête depuis la crise sanitaire. Promise à certains joueurs cadres du vestiaire, la grande révolution suivant le rachat du club par 777 Partners se fait cependant attendre. La faute, notamment, à un Fergal Harkin obligé de prester son préavis à Manchester City et donc seulement espéré au début du mois d’août, après le coup d’envoi du championnat, dans ses nouveaux bureaux liégeois. Orphelin de son directeur sportif, le Standard n’a pu avancer qu’à tâtons sur les grands chantiers d’un été pourtant chargé. La fin prématurée de la défunte saison, bouclée sans play-off, aurait pu permettre d’anticiper la préparation du nouvel exercice, mais les semaines de statu quo sont actuellement toujours plus nombreuses que les nouvelles têtes. Comme en 2020 et 2021, les nouveaux venus au coup d’envoi de la saison sont rares.

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Actuellement, la plus marquante des révolutions s’entend donc depuis le banc de touche. Occupé par un coach différent pour le quatrième été consécutif, le costume de T1 rouche repose sur un Ronny Deila adepte du pressing et amoureux du ballon. Prometteuses, les idées avaient fait de son New York City FC l’une des équipes les plus spectaculaires de MLS, mais doivent désormais relever le défi de ranimer un groupe anesthésié par de longs mois de doutes et de résultats insuffisants.

En attendant les recrues

Les réponses, notamment apportées par les renvois de Moussa Sissako et Mathieu Cafaro un peu trop explicites sur leurs envies d’ailleurs, restent plus rares que les questions. Qui d’Arnaud Bodart ou de Laurent Henkinet s’installera entre les perches? Derrière, le fiable Gilles Dewaele sera-t-il le seul dénominateur commun entre la défense du début de saison et celle de la fin du mercato? Le club recherche un arrière gauche titulaire, Noë Dussenne est trop léger pour un Standard ambitieux, et Kostas Laifis cherche de longue date, comme son compère Gojko Cimirot, une porte de sortie.

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Convoité mais précieux dans les plans des nouveaux dirigeants, Nicolas Raskin pourrait prendre du galon dans une colonne vertébrale liégeoise où Renaud Emond cherche également à se faire une place, malgré la concurrence d’un Denis Dragus qui était l’une des rares éclaircies de la saison écoulée. Partout ailleurs, en attendant les recrues annoncées pour le bout de l’été, ce sont les jeunes talents du centre de formation qui pourraient saisir leur chance, même si leurs débuts la saison dernière ont souvent ressemblé à des cadeaux empoisonnés. Le Standard cherche encore la route de sa révolution, et son nouveau GPS n’a pas encore reçu le feu vert pour quitter Manchester.

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