STANDARD (I)

Dominique D’Onofrio, l’entraîneur qui a… failli qualifier le Standard deux fois de suite pour l’UEFA, a signé un nouveau contrat qui refait de lui l’entraîneur principal des Rouches pour un an.

Ses partisans se réjouiront de cette nouvelle. Ses détracteurs, dont toutes les personnes sensées et de bonne foi savent qu’ils sont de loin les plus nombreux (quoi qu’en disent certains de nos dirigeants), pestent déjà. Mais parmi tous ceux-là qui hurlent aujourd’hui leur désespoir ou à tout le moins leur déception, combien seront-ils à s’abonner malgré tout ? Combien de points engrangés suffiront-ils à leur faire oublier momentanément leur colère ?

Quelle plus belle caution apporter à la re-nomination de Dominique D’Onofrio que celle de s’abonner ? Et ne doutons même pas un instant que les abonnés seront plus nombreux encore cette saison que la saison passée. La campagne européenne ou le test-match contre Genk, où tous se plaignaient des prix prohibitifs avant de céder devant la passion et l’enjeu, n’ont-ils pas montré à suffisance comme le supporter moyen pouvait très vite troquer son habit de protestataire pour sa belle veste rose à fente de cochon payeur ?

Tout cela semble avoir été si savamment orchestré, le retour aux commandes de D’Onofrio étant annoncé juste à temps pour ne pas laisser le club sans entraîneur pour la reprise des entraînements programmée une semaine plus tard et juste trop tard pour nuire à la campagne d’abonnements… Tout comme l’annonce de la prolongation de Sergio Conceiçao était arrivée juste au bon moment pour calmer tous ceux qui, incrédules et fâchés, râlaient de devoir disputer un test-match pour une Coupe de l’UEFA qui semblait acquise depuis si longtemps û d’où une nouvelle ponction dans le portefeuille.

Notre direction nous a tellement habitués à la propagande, au prosélytisme et aux effets d’annonce qu’on est en droit de se demander si les noms de Trond Sollied et Eric Gerets ont réellement circulé à Sclessin ou s’ils ont simplement été lâchés habilement pour faire rêver des milliers de fanatiques. Gerets a-t-il réellement été approché ? N’a-t-on pas justement voulu le brûler volontairement aux yeux des supporters rouches en laissant clairement entendre que son amour de l’argent était plus fort encore que son amour du Standard ? Je vous invite à conserver votre esprit critique et à ne pas accepter comme vrai tout ce qu’on vous présente comme ayant l’apparence de la vérité.

Laurent Moureau, Liège

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