Standard, champion d’automne

Le premier tour du championnat s’est terminé mercredi dernier avec entre autres le choc Standard-Anderlecht qui a permis aux Liégeois de reprendre la première place perdue à La Gantoise trois jours plus tôt. Sur les 30 dernières années, le champion d’automne a été 20 fois couronné en fin de saison, mais il faut dire que cette fois, c’est seulement au nombre de victoires que les Rouches virent en tête. Si les statistiques se confirment, le Standard a deux chances sur trois de renouer avec le titre 23 ans après le dernier sacre.

Il faut bien reconnaître que les deux leaders, si dominateurs en début de saison, ont perdu de leur superbe, ce qui a permis le retour de tout un contingent d’éventuels rivaux pour les lauriers. Six équipes en cinq points, cela promet un deuxième tour plein de suspense. S’il est logique de retrouver les deux autres grands que sont Bruges et Genk dans le Top 6, les surprises viennent de Westerlo (meilleure défense du championnat) et surtout de Zulte Waregem. Si les premiers digèrent sans problème le départ de leur entraîneur Jan Ceulemans, les promus coaché par Francky Dury étonnent de semaine en semaine. C’est la preuve éclatante que l’on peut faire des résultats avec un coach belge inconnu avant cette saison, avec un noyau de joueurs à majorité belge également et dépourvu de véritables vedettes. Le cas de Roulers est un peu similaire si ce n’est que l’entraîneur est hollandais, mais le beauf de Marc Degryse est dans notre pays depuis de longues années.

Dans l’autre partie du classement, où les quatre limogeages d’entraîneurs ont eu lieu, c’est également la bouteille à l’encre avec trois points d’écart seulement entre le Cercle Bruges (11e) et La Louvière (16e). Les chocs psychologiques n’ont pas mal fonctionné du tout du côté du Germinal Beerschot, de Mouscron et des Loups. Par contre, au Lierse, rien ne change et il faudrait un mercato du tonnerre (mais avec quel argent ?) pour espérer éviter la seule place descendante directe en fin de saison. Le cinquième changement de coach aura lieu à la trêve avec le départ de Slavo Muslin de Lokeren vers les pétroroubles du Lokomotiv Moscou. On parle avec insistance d’Aimé Anthuenis pour le remplacer et l’arrivée probable de l’ancien fédéral nous amène à repenser à l’équipe nationale absente du récent tirage au sort de Leipzig pour la première fois depuis près d’un quart de siècle.

D’après les articles de presse de la semaine dernière, René Vandereycken est le grandissime favori de Michel Preud’homme mais serait pour l’instant éloigné des conditions financières proposées. On prétendait souvent que la Fédération payait moins bien ses entraîneurs que les clubs mais dans ce cas-ci, cette différence (si elle est bien réelle) représente ni plus ni moins le salaire réuni de près de la moitié des coaches de l’élite ! J’espère en tout cas que le futur mentor national ne se contentera pas d’essayer de qualifier notre pays pour l’EURO 2008 mais qu’il parviendra à bouleverser quelque peu l’immobilisme de la Maison de verre. Faire bouger les choses au niveau de la formation, au niveau des règlements concernant les extracommunautaires, protéger les entraîneurs diplômés belges à tous les niveaux, ce sont des sujets qui devraient également faire partie des objectifs du nouveau sélectionneur. L’amélioration de notre foot passe par là mais je ne suis pas sûr que l’heureux élu va s’en préoccuper. Permettez-moi simplement d’en douter !

Étienne delangre

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