STANDARD: CELA VALSE…

L’Austria Vienne va revenir à la charge pour Lukunku après avoir engagé Afolabi.

A la place de l’Union Belge, on se méfierait de l’action en justice de Willy Gillard. Ce dernier est Liégeois et il suffit de penser à Jean-Marc Bosman pour savoir ce que cela veut dire: ils ne se découragent jamais quand ils tiennent à défendre leurs droits. Il y a quelques mois, Guy Lambeets, de St-Trond, néerlandophone, beau-père de Marc Wilmots, passé pour son affiliation de Tirlemont (Flandre, D2 à l’époque) à Jodoigne (3e Provinciale A Brabant), était élu au comité exécutif. Tout était bizarre: il était le candidat de la Ligue Nationale (D2) bien que Jodoigne n’en fasse pas partie. De plus, il n’est pas francophone et bénéficia de l’apport de voix du Nord pour décrocher le siège face à Willy Gillard qui, lui, réunissait toutes les conditions requises.

Willy Gillard a porté plainte en justice et le Tribunal de 1ère Instance de Liège lui a donné raison sur toute la ligne: l’élection n’est pas valable et doit être recommencée. Comme elle en a le droit, l’Union Belge s’est portée en appel, ce qui suspend, pour le moment, les attendus du Tribunal de Liège. Le but de la maison de verre est-il de décourager Willy Gillard, qui n’a pas les moyens d’avoir éternellement un avocat à ses côtés? Elément intéressant à verser au dossier:la Ligue Sud, présidée par Jean-Claude Olio, souligne les qualités de Guy Lambeets qui mérite d’avoir sa place au comité exécutif mais à condition de représenter des clubs de sa région, pas de Wallonie.

La Ligue Sud a décidé de suivre de près le combat de Willy Gillard et même de le soutenir car, estime Olio, c’est le candidat idéal de la Wallonie. Rien ne dit qu’il y aura de nouvelles élections pour le poste discuté, même si ce sera probable un jour, mais le fait que la Ligue Sud (qui regroupe les clubs francophones de D3 et Promotion) se range derrière Gillard signifie en fait que Lambeets ne jouit pas du soutien total de la région qu’il représente. C’est important alors que les clubs francophones, pas très bien organisés et représentés à l’Union Belge, s’estiment fortement minorisés et négligés dans les différentes ligues nationales. A méditer alors que l’affaire Gillard démontre une résistance à l’égard du déséquilibre linguistique devenu chronique avenue Houba de Strooper, dit-on en Wallonie. (P.Bilic)

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