Standard : 70 points POUR RIEN

On connaît enfin les derniers résultats des différents championnats belges et étrangers et on peut dire que, chez nous, pas mal de surprises sont venues s’ajouter lors des ultimes joutes. Tout d’abord, la confirmation sur le terrain, en finale de la Coupe de Belgique, de la qualification européenne du GBA au détriment du champion brugeois est une énorme surprise car les Blauw en Zwart étaient évidemment pointés comme super favoris.

Les différents tours finals ont également donnés lieu à quelques verdicts qu’on n’attendait peut-être pas trop. En D2, Roulers, qui a certes terminé deuxième de la compétition régulière, accède pour la première fois à l’élite alors que l’Antwerp, par exemple, possédait dans son noyau beaucoup plus de joueurs d’expérience. Mais en foot, l’enthousiasme et la collectivité peuvent renverser des montagnes…

En D3, le favori Louvain s’est retrouvé en finale et il lui a fallu beaucoup de circonstances favorables pour écarter Visé, le barragiste de D2. Même à 9 contre 11, les Oies étaient encore les meilleures sur le terrain.

En Promotion, beaucoup de gens prétendent que la série francophone, c’est-à-dire la D, est la plus faible. Pourtant, comme en juin 2002 avec Verviers, Sprimont et Spa, ce sont trois représentants de cette série qui accèdent à la D3 : Verviers, à nouveau champion, Montegnée et Couillet, qui ont conquis leur promotion lors des tours finals.

Dans le barrage interprovincial, Meux, pourtant habitué aux matches de Promotion, n’a pas réussi à sauver sa peau en Nationales malgré les nombreuses séances de rattrapage, qui lui ont été proposées.

Mais la plus grosse surprise vient du test match de D1 où le Standard, avec deux buts d’avance, n’a pas réussi à gérer le match retour à Genk afin de se qualifier pour l’Europe. Il faut bien admettre que ne pas terminer sur le podium avec 70 points est excessivement rare.

Cet échec n’excuse en rien le comportement de certains supporters venus faire le siège à Sclessin pour faire comprendre leur mécontentement aux joueurs. Ces mêmes fans, frustrés par tant d’années de promesses non tenues, seront de nouveau présents à la vente des abonnements et lors du match de gala ouvrant traditionnellement la nouvelle saison. Comprenne qui pourra !

Dans l’autre camp, la qualification a peut-être sauvé la tête de René Vandereycken, qui est toujours protégé par un contrat d’un an. Un quotidien relatait pourtant la semaine dernière qu’un accord existait déjà avec Hugo Broos mais le 3-0 du match contre le Standard pourrait changer la donne.

Le torchon brûle cependant entre le président JosVaessen et son coach, et le comportement de l’entraîneur ainsi que la qualité du jeu proposé ne font rien pour éteindre l’incendie. Pour avoir rencontré le mentor limbourgeois aussi bien en tant que joueur que quand il était coach du RWDM (que je venais personnellement de quitter) ainsi que sur les bancs de l’école des entraîneurs, je peux dire qu’il est extrêmement difficile de cerner sa véritable personnalité. Je pense que ce trait de caractère ainsi que sa tactique généralement frileuse sont connus de beaucoup de présidents, alors pourquoi se plaignent-ils ? C’est quand même eux qui l’engagent ! Rien de neuf : les voies de certains dirigeants sont parfois impénétrables ! n

Étienne Delangre

Il est extrêmement difficile de CERNER LA VéRITABLE PERSONNALITé de René Vandereycken

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