STADION GROCLINU

Club : Dyscobolia Groclin Grodzisk

Inauguration : 1922

Capacité : 5200 places

Cher Magazine,

 » Vous aimez les beaux stades ? Alors, vous devez absolument vous rendre à Groclin ! Ici, en Pologne, nous l’appelons Bombonierka, la petite boîte de chocolats « . Notre interlocuteur voulait sans doute dire la bonbonnière. Que nous réservait donc cette visite si chaudement recommandée dans les bureaux d’un club rival ? Une perle ! Et la démonstration qu’on peut faire d’une toute petite enceinte un stade original et de bon goût.

Tout y est soigné, entretenu, net et ultra propre. Les jardiniers fignolent aux sécateurs la coupe des parterres de gazon… Les peintres retouchent le moindre petit éclat de couleur… Et les maçons sont occupés à agrandir la petite dernière, une tribune constituée de jolies briques claires et surmontée de toute une série de petites cheminées. On y trouve l’hôtel Dyskobolia, qui propose 22 chambres luxueuses (34 en août 2004).

Ici, même le vieux sent le nouveau. Témoin, l’historique tribune en bois, vieille de 80 ans mais qui a bien davantage d’allure que majorité de nos constructions modernes et architecturalement minimalistes. Si le projet de Cité des Sports, évoqué en coulisses, est du même acabit, sûr qu’il devrait donner naissance à une merveille.

Groclin, chef-lieu du comté de Wielkoposki, ne compte que…13.000 habitants et quelques industries alimentaires. Zbigniew Drzymala, le riche président du club, a placé son épouse au poste de manager et s’est mis en tête de faire, d’un team de gros village, un champion.

Les investissements de cet homme d’affaires de l’industrie automobile (les Vert et Blanc ont aujourd’hui le plus gros budget du pays) donnent visiblement des résultats : depuis sa seconde accession à la D1 en 1999, Groclin est vraiment devenu l’équipe qui monte en Pologne. Outre des joueurs grappillés un peu partout sur le territoire national, le noyau ne compte que deux Tchèques et deux Croates, tout aussi inconnus à l’échelon international que leurs coéquipiers du cru. Mais la mayonnaise prend, témoin la récente élimination du Hertha Berlin en Coupe de l’UEFA et un titre de vice-champion la saison dernière.

Dans un couloir, un impressionnant alignement de sièges de bureau fraîchement livré nous mène au secrétariat. L’organisation n’y a pas encore suivi les résultats du terrain : -No speak English. On tente même de joindre le patron téléphoniquement à Varsovie. En vain. Gageons que la visite de Manchester City leur aura donné quelques accents shakespeariens, pour le moins bienvenus dans un club européen…  »

par Rudi Katusic

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