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Sport City sur le plateau du Heysel

L’URBSFA et le Mémorial Van Damme ont décidé de rénover le stade Roi Baudouin. L’ampleur des travaux dépendra des moyens financiers.

Les Diables Rouges entament demain leur campagne de qualification pour l’EURO 2020, qui se déroulera sur tout le continent, avec en apothéose la finale à Londres. On jouera partout sauf dans la capitale de l’Europe. Vous savez pourquoi, après les discussions interminables sur la construction d’un stade ou la rénovation du stade Roi Baudouin, déjà relifté pour l’EURO 2000.

La Russie, 50e au classement FIFA est l’adversaire de ce jeudi. Début février, le club de supporters 1895 a annoncé que les Diables disputeraient leurs cinq matches de qualification au stade Roi Baudouin. Les rencontres les opposant à des nains du football comme le Kazakhstan (117e) et Saint-Marin (211e et lanterne rouge) ne se dérouleront donc pas dans un stade plus petit, contrairement à ce qui se faisait dans le passé. L’UB lance ainsi une offensive de charme à Bruxelles, puisqu’il a été décidé de rénover le stade.

Tant que la construction d’une nouvelle arène était à l’agenda, la rénovation du stade Roi Baudouin était jugée incompatible avec le projet de shopping NEO du groupe Unibail-Besix-CFE. Mais ce projet immobilier, dont les plans n’ont cessé d’être remaniés, soulève de nombreuses protestations à cause de son impact sur le voisinage et a fini par être comparable au dossier Uplace.

La nouvelle coalition politique de Bruxelles a également joué un rôle dans l’affaire. Les libéraux du MR et de l’Open VLD, partisans d’un vaste NEO sans stade, ont été remplacés par le PS, Ecolo, Change (ex-SPA) et DéFi (ex-FDF), qui sont partisans d’un NEO light, pour autant que le projet voie le jour, et d’un maintien du stade. L’UB et l’organisation du Mémorial se joignent maintenant à cette vision.

L’ampleur de la rénovation dépendra des fonds disponibles. La fédération, l’athlétisme et la ville veulent participer au coût mais pas en porter seul tout le poids. Intempore non suspecto, le bureau flamand Goedefroo en Goedefroo estimait le coût d’une rénovation à un peu plus de cent millions, non sans optimisme.

Quand Bruxelles a été rayée de la liste des organisateurs de l’EURO 2020, Besix a planché sur un autre plan, qui dépasse les 200 millions. En juin dernier, Didier Reynders a dévoilé le tout. Il parlait d’un plan de rénovation qui prévoyait le déplacement de la piste et du terrain en fonction des événements.

Dans ce projet, un toit devrait atténuer les nuisances subies par les riverains. Besix, partenaire d’Unibail dans NEO, entre autres, est candidat à la construction, mais si le financement se fait avec des fonds publics, il faudra lancer une procédure d’attribution. Et Ghelamco pourrait entrer dans la danse. Tout cela dépend des prochaines élections de mai, de la nouvelle coalition qui se mettra en place et des moyens qu’elle investira dans le projet.

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