Spécial Ligue des Champions

Les rédactions de Sport/Foot Magazine et BeTV passent au crible les prétendants à la succession de Manchester United.

Le grand bal européen a repris hier. Les mécaniques sont bien huilées et les moteurs ont commencé à chauffer. Les favoris se dégagent, les outsiders attendent leur heure. L’équipe de BeTV, représentée par Bruno Taverne, Jean-François Remy, Christine Schreder, Sunday Oliseh et Frédéric Waseige et celle de Sport/Foot Magazine ( John Baete, Thomas Bricmont, Daniel Devos, Nicolas Ribaudo et Stéphane Vande Velde) donnent leurs étoiles.

Barcelone

Depuis le début de la saison, Barcelone ne cesse d’épater. Meilleure attaque d’Europe, football rapide et chatoyant, le club catalan pointe en tête de nos favoris, malgré leur légère (voire insignifiante) baisse de régime (on ne peut pas carburer à quatre buts par match sur toute une saison). Sans oublier une pléiade d’individualités : Daniel Alves, Xavi, Iniesta, Thierry Henry, Lionel Messi et Samuel Eto’o.

Frédéric Waseige : Certains clubs pourront miser sur la tactique de leur entraîneur mais à Barcelone, ce qui va faire la différence, ce sont les joueurs ! Même si Josep Guardiola a déjà imposé sa patte.

Jean-François Remy : Guardiola possède cette culture maison. Il a fait son apprentissage chez les jeunes. Il a pu faire ses expériences et tirer les conclusions de ses erreurs. Aujourd’hui, il arrive à donner à ses stars la culture de la reconversion défensive, à centrer le jeu sur l’espace et la vitesse.

Bruno Taverne : Thierry Henry avoue aujourd’hui qu’il n’a jamais couru autant. Mais il le fait !

Jean-François Remy : Guardiola est tellement bon qu’il a réussi à persuader Henry que le côté gauche constituait sa meilleure place.

Frédéric Waseige : A Barcelone, un joueur à l’arrêt est à 45 km/h.

Sunday Oliseh : Il ne faut pas oublier d’où vient Guardiola. Il était médian défensif sous l’ère Johan Cruijff et pourtant, il constituait le meilleur relanceur de son équipe. Il faisait déjà un peu office de coach sur le terrain.

Daniel Devos : Il faut espérer que le Barça n’ait pas connu son pic de forme trop tôt. C’est rare qu’une équipe reste au sommet pendant neuf mois.

Sunday Oliseh : De toute façon, on ne peut rien contre une chose : l’Espagne a le vent en poupe avec la sélection nationale et Rafael Nadal ( il rit).

Manchester United

Le tenant du titre aurait-il dû être mis sur le même pied que Barcelone, vu son état de forme actuel ? Non, pour deux raisons. Premièrement, il n’offre pas autant de spectacle et de jeu offensif que le Barça. Deuxièmement, il n’a pas hérité du même tirage. Avant le match aller, disputé hier soir, United et l’Inter partaient avec le même pourcentage de chances. Alors que Barcelone partait largement favori face à Lyon.

Frédéric Waseige : Nemanja Vidic et Rio Ferdinand forment le meilleur axe défensif du monde et des environs. Alors que tant MU que l’Inter disposent d’atouts offensifs impressionnants, je pense que cela va se jouer sur les défenses. N’oublions pas non plus pour Manchester que derrière, il y a encore et toujours le monument Edwin van Der Sar.

Christine Schreder : Et Manchester a de nombreuses cartouches. Avec Barcelone, il s’agit de la formation qui pratique le plus le turnover.

Bruno Taverne : Les Red Devils ont réalisé leur record de matches de championnat sans encaisser de buts, privés parfois de Ferdinand, Patrice Evra et Wes Brown, trois des quatre titulaires. Le jeune Jonathan Evans a formé l’axe à six reprises avec Vidic. Et tout cela est passé inaperçu.

Sunday Oliseh : Van Der Sar est formidable ! J’ai joué avec lui à la Juve et à l’Ajax et c’est le meilleur gardien que j’ai connu. A l’Ajax, on pouvait évoluer sans libero. Il savait t’envoyer une passe de 35 mètres du pied gauche et de 50 mètres du pied droit. Et ça arrivait. Sans oublier sa relance à la main. Dans le vestiaire, il est très calme et très positif. Et puis, il a ce côté intellectuel. Il s’agissait d’un des seuls qui lisait des magazines d’informations.

Inter

Les champions d’Italie reçoivent la même cote que Manchester. Avec une avance confortable en championnat, les hommes de José Mourinho peuvent se concentrer sur la Ligue des Champions. Ces dernières semaines, on a quasiment plus vu le technicien portugais en Angleterre qu’en Italie. Mourinho a façonné une équipe à son image : bonne défense et actions offensives rapides.

Jean-François Remy : L’Inter défend très bien cette saison. Davantage dans la latéralité qu’avant.

Christine Schreder : Oui, mais cela leur arrive de prendre l’eau. Ils se sont fait piler par le Panathinaikos en phase de poules.

Bruno Taverne : Ils ont la meilleure défense du championnat mais à chaque fois que cela joue technique, ils sont inquiétés. Or, Manchester United possède ce bagage technique.

Sunday Oliseh : L’affrontement entre Manchester et l’Inter, c’est l’opposition entre une équipe épileptique (l’Inter) et une autre très constante (Manchester). L’Inter défend latéralement aussi car en quelques secondes après avoir récupéré le ballon, il faut faire mal à l’adversaire. Un peu comme Chelsea lorsqu’il était entraîné par Mourinho. Je dirais que l’avantage de Manchester, c’est que cette équipe peut attendre mais peut aussi faire le jeu. MU peut faire les deux ! Cependant, il faut tenir compte d’un paramètre. Je pense que Mourinho détient le record de victoires face à Alex Ferguson. Il a toujours fait mal à l’Ecossais.

Nicolas Ribaudo : Avec Porto et Chelsea, Mourinho a affronté Manchester à plusieurs reprises. Son bilan : 6 succès, 4 partages et 2 k.o., dont un aux tirs au but lors du Community Shield 2007.

Christine Schreder : Mourinho est un élément à part. Il n’ennuie personne dans sa communication. C’est un peu l’antithèse de Raymond Domenech.

Sunday Oliseh : Il y aura une guerre psychologique. Il va lancer quelque chose dans le journal. Il va prendre toute la pression sur lui de façon à ce que ses joueurs ne soient plus concernés que par la rencontre. Sur le plan tactique, il va rendre le match ennuyeux et ça, Manchester ne va pas du tout aimer.

Bruno Taverne : Cela peut aussi venir du banc. A Manchester, si Paul Scholes ou Ryan Giggs ne peuvent pas jouer, Ferguson mettra Michaël Carrick ou Darren Fletcher. A l’Inter, il y a Luis Figo, Ivan Cordoba et Patrick Vieira sur le banc.

Nicolas Ribaudo : Vieira, qui était absent depuis le 22 novembre (inflammation au tendon d’Achille gauche), sera peut-être l’arme surprise de Mourinho. Réapparu lors du derby, le Français a démontré en 14 minutes qu’il pouvait bien être l’homme que le coach attendait : un récupérateur au centre du jeu capable de relancer directement (et convenablement, évidemment) le ballon vers l’avant. Mais aussi capable de conserver les idées claires dans le rectangle adverse. Son absence (contre Valence) et sa mauvaise condition physique (blessé il avait effectué un retour précipité le soir même contre Liverpool) ont beaucoup pesé dans les éliminations des deux dernières éditions. Ses qualités physiques, sa technique et son expérience sont supérieures à celles de SulleyMuntari.

Jean-François Remy : On ne peut qu’admirer la gestion de Figo par Mourinho. Il sait qu’il ne va pas beaucoup s’en servir mais qu’il peut encore être utile. Ce n’est donc pas lui qu’on a laissé partir au mercato mais Ricardo Quaresma.

Real Madrid

Depuis l’arrivée de Juande Ramos, les Merengue ont retrouvé une âme. Or, comme l’effectif a toujours fait rougir la concurrence, une fois la sauce prise, le Real pourrait redevenir un des grands favoris. On en saura plus après les huitièmes car les Espagnols ont hérité d’un tirage très dur avec Liverpool. Or, comme depuis trois ans, le Real chute en huitièmes, ce test sera sans doute révélateur.

Bruno Taverne : L’arrivée de Lassana Diarra a eu un impact énorme dans l’entrejeu.

Jean-François Remy : C’est le seul joueur qui a ce répondant physique dans l’entrejeu mais il a un souci dans son jeu : il commet beaucoup de fautes. Il va donc offrir des possibilités sur phases arrêtées à Liverpool.

Sunday Oliseh : Le Real a désormais un autre Claude Makelele. Et en plus, Diarra, il sait jouer, lui !

Christine Schreder : Il faudra surveiller le Real qui ne cesse de monter en puissance depuis l’arrivée de Ramos. Il a notamment renforcé sa défense.

Sunday Oliseh : Ce n’est pas n’importe qui. Ce fut le premier entraîneur à avoir gagné deux fois d’affilée la Coupe de l’UEFA. Il a connu une mauvaise passe à Tottenham mais cet échec ne doit pas lui être imputé. Cette équipe avait été mal construite par les managers. Il a redynamisé le Real. Avant, Sergio Ramos attaquait et revenait en marchant. On ne voit plus ce genre de trucs. Enfin, il y a deux éléments dont on doit tenir compte : Arjen Robben est en super forme et Gonzalo Higuain peut évoluer comme attaquant, médian offensif ou médian. Il est plus libre.

Bruno Taverne : Ramos a réfléchi à ce qu’il faisait. Au mercato, il a pris Diarra car il voulait un pitbull !

Liverpool

Depuis l’arrivée de Rafael Bénitez, Liverpool a toujours abordé les sommets de Ligue des Champions avec un plan de bataille parfaitement au point. Cette saison, les Reds ont élevé leur niveau de jeu et sont également compétitifs en championnat. Mais attention ! Leur forme n’est pas ascendante ; leur capitaine, Steven Gerrard, connaît des problèmes extra-sportifs ; et le départ de Robbie Keane au mercato prive Benitez d’une cartouche supplémentaire en attaque.

Christine Schreder : Liverpool est concentré sur un truc énorme : remporter le championnat, ce que le club n’a plus réalisé depuis 1991 et ils vont peut-être privilégier cet objectif.

Jean-François Remy : Plus longtemps ils seront compétitifs dans le championnat, moins ils seront concentrés sur la Ligue des Champions. Cependant, Liverpool part avec un avantage. Pour le moment, le Real flambe en Espagne mais le championnat espagnol est très ouvert. Là, le Real va se retrouver dans une rencontre très fermée. Or, Liverpool y est habitué et apprécie ce genre de matches.

Bruno Taverne : Il faut regarder le calendrier. Les matches retour ont lieu le 10 et 11 mars. Or, le week-end d’après se déroule Liverpool-Manchester. Si l’écart entre les deux formations est réduit, les Reds pourraient davantage se focaliser sur cette dernière rencontre…

Sunday Oliseh : Liverpool a l’avantage aussi de posséder Gerrard. Il représente 50 % de sa formation.

Frédéric Waseige : Une donnée : Liverpool a répondu présent dans tous ses grands rendez-vous, cette saison. On va avoir une opposition entre un club qui veut revenir au top européen et un autre qui veut retrouver une hégémonie nationale. Et puis, il y a aussi le retour de Benitez à Madrid. Peu de gens le savent mais c’est là qu’il a débuté en entraînant les jeunes et la Réserve. Une carrière peut parfois mal débuter : Benitez a connu deux licenciements à ses débuts, à Valladolid et à Osasuna.

Chelsea

Chelsea connaît sa plus mauvaise année sous l’ère RomanAbramovitch. Mais l’arrivée de Guus Hiddink est porteuse d’espoirs. Et comme Chelsea semble largué en championnat, il ne lui reste que la Ligue des Champions pour sauver les apparences.

Jean-François Remy : Je ne croyais pas en Luis Felipe Scolari. Il avait refigé le jeu de Chelsea. Mourinho jouait dans les espaces, Scolari a voulu jouer dans les pieds. Je suis donc curieux de voir la mue de Chelsea avec Hiddink. Car, cette formation dispose de tous les atouts pour aller au bout : un grand gardien, Petr Ceh, une défense solide, un entrejeu costaud et des individualités. S’il y a ce déclic, cela peut faire mal. Chelsea a cette alliance de puissance et de finesse, avec de nombreux joueurs capables de s’infiltrer. Cependant, le match contre la Juve vient un peu tôt.

Sunday Oliseh : Hiddink arrive à tirer le meilleur de toi. On a vu ce qu’il avait fait des Russes. Avec des joueurs moyens. Or, maintenant, il dispose de stars. Il surprend par ses changements. Je me rappelle une rencontre contre l’Allemagne. A la mi-temps, Hiddink a sorti son back gauche et l’a remplacé par un attaquant. On s’est tous regardé dans la tribune. Personne ne comprenait ce changement mais, les Allemands étaient tellement déboussolés par cette décision qu’ils se sont complètement désorganisés.

Frédéric Waseige : Hiddink dispose aussi d’un joker en platine : Didier Drogba. Il est frustré et a faim. Et pour moi, choisir entre Drogba et Nicolas Anelka est un faux problème. Ils peuvent très bien évoluer ensemble. Pourtant, au début, je croyais en Scolari. J’avais été tellement frustré par le football de Chelsea pendant des années que découvrir enfin une équipe qui voulait fournir du beau jeu m’avait enthousiasmé. Mais il paraît que cela n’a pas marché parce qu’il exagérait avec les 11 contre 11 à l’entraînement. Ce type d’entraînement marche au Brésil pas en Angleterre.

Bayern

L’équipe allemande a tourné la page Ottmar Hitzfeld mais la griffe Jurgen Klinsmann n’a pas encore convaincu. Avec un budget conséquent et un Franck Ribéry au sommet, le Bayern attend pourtant de briller en Ligue des Champions.

Frédéric Waseige : Ils prennent trop de buts. Ils n’ont jamais gardé le zéro derrière et on est déjà à la 21e journée du championnat.

Jean-François Remy : Pour moi, Lucio est le talon d’Achille de la défense du Bayern. Quand le match est désordonné, ça va aller mais quand tu veux ordonner, cela coince. Contre le Hertha Berlin, il offre le but à Andreï Voronin en annulant complètement le hors jeu.

Frédéric Waseige : Sans doute se fie-t-on à certaines statistiques. Lucio est le joueur qui gagne le plus de duels en Allemagne. Mais, je reste persuadé que le Bayern est plus fort avec Daniel Van Buyten.

Sunday Oliseh : En Allemagne, on monte sur le terrain pour attaquer. Hitzfeld le faisait aussi mais il gardait également ses arrières. Klinsmann, lui, est venu avec un système à l’américaine, basé sur le psychologique. Au Bayern, tu es désormais au club toute la journée et je ne suis pas sûr que les joueurs adhèrent… De plus, l’axe central n’est pas assez solide. Il y a trop de joueurs qui ne sont plus assez concernés puisque Lucio, Martin Demichelis, Mark Van Bommel ou Ribéry sont sur le départ.

Jean-François Remy : Je ne suis pas non plus convaincu par ce que Klinsmann apporte. Je ne perçois pas de progression depuis le mois d’août. Je vois les mêmes erreurs et les mêmes qualités.

Bruno Taverne : Si un joueur comme Ribéry veut partir, c’est qu’il sait qu’il ne va pas gagner la Ligue des Champions avec le Bayern.

Juventus

Grand retour en Ligue des Champions pour la Vieille Dame. Pas favorite mais grand outsider.

Frédéric Waseige : La Juve attend, aime jouer bas et commet énormément de fautes. Cette équipe est capable de sortir de beaucoup de situations.

Bruno Taverne : Il faudra se farcir Amauri.

Jean-François Remy : Avec Claudio Ranieri, on est en plein dans la culture italienne. Défensive. A un niveau supérieur, il faut passer de la latéralité à la verticalité. Est-ce que la Juve en sera capable ?

Nicolas Ribaudo : Ranieri aligne régulièrement 5 joueurs défensifs. D’ailleurs outre Giorgio Chiellini, Zdenek Grygera, Cristian Molinaro, Olof Mellberg et NicolaLegrottaglie sont ceux qui ont le plus de temps de jeu. Le dernier demande depuis quelques semaines de pouvoir respirer un peu (fait assez rare pour être souligner).

Frédéric Waseige : Pour moi, l’atout, c’est Alessandro Del Piero. Voilà un créateur qui sait marquer.

Sunday Oliseh : Il possède une work ethic (éthique du travail) incroyable. C’est le premier à l’entraînement et le dernier qui repart. Tu te demandes même s’il a des enfants et une famille.

Arsenal

La saison du club londonien est pourrie. Les Gunners lutteront jusqu’au bout pour décrocher un ticket en Ligue des Champions. Et dans celle-ci, ils feront avec les moyens du bord.

Bruno Taverne : Si Arsenal retrouve ses blessés, ce ne sera plus la même équipe. Pour le moment, il y a beaucoup trop de blessés et de joueurs en méforme comme Emmanuel Eboué, Kolo Touré, voire même Samir Nasri. Bakary Sagna et Gaël Clichy qui ont trop de moments de vide dans un match. Je pense notamment au 4-4 contre Tottenham.

Sunday Oliseh : De plus, Arsenal essaie encore trop de jouer au football, comme l’Ajax de la grande époque.

Christine Schreder : Et il gaspille beaucoup d’occasions.

AS Rome

Capable du pire comme du meilleur, la Roma n’a pourtant pas le niveau des deux dernières saisons. Et Francesco Totti vieillit chaque année.

Jean-François Remy : La Roma ne défend pas mal mais ne se déplace pas très vite. Philippe Méxès est très bon mais pas très rapide. Or, Arsenal a cette capacité de bouger très vite.

Frédéric Waseige : Pourtant, la Roma est aussi capable de sortir l’adversaire de son match avec deux ou trois coups de coude bien placés. Cela s’est vu contre Bordeaux.

Christine Schreder : Laurent Blanc avait d’ailleurs déclaré à Christian Panucci qu’il avait bien joué et bien arbitré…

Bruno Taverne : La Roma compte en ses rangs quelques Romains. Or, la finale se joue à Rome. Est-ce que cela va les aider à se transcender ?

Atletico, Villareal, Porto et Panathinaikos

Voilà les outsiders par excellence.

Sunday Oliseh : L’Atletico a changé d’entraîneur et depuis, les deux attaquants, Diego Forlan et Sergio Agüero marquent.

Jean-François Remy : Et puis, cette équipe a été capable à Liverpool de réaliser un match très dense.

Sunday Oliseh : Je voudrais citer également le Panathinaikos. Henk ten Cate, l’entraîneur, est très fort sur le plan tactique et marie l’aspect offensif hollandais. A l’Inter, il a gagné avec la manière. Pendant un quart d’heure, son équipe a attendu pour connaître les intentions de l’adversaire. Lorsqu’il officiait comme adjoint à Barcelone, il a déplacé Ronaldinho sur la gauche et il savait qu’en perte de balle, le côté gauche était mort.

Frédéric Waseige : Et Porto ? Ils ont un beau stade. Le marquoir se tourne vers la rue et sert de panneau publicitaire en semaine !

Jean-François Remy : Enfin, Villarreal est le genre d’équipe que l’on a vu progresser. Avec l’entraîneur, Manuel Pellegrini, qui arrive à tirer l’essentiel de ses joueurs.

Lyon et le Sporting

Lyon n’est certainement pas la moins bonne équipe mais a la malchance de devoir se taper Barcelone d’emblée.

Frédéric Waseige : Les Français ont beaucoup marqué en poules mais quand ils tombent sur de vrais défenseurs, cela devient compliqué. De plus, cette année, ils dépendent plus que jamais de Karim Benzema et de Juninho.

Sunday Oliseh : Avec Lyon, le championnat joue beaucoup dans la balance. Tout le monde sait que la Ligue 1 est faible car il n’est nulle part possible d’être champion sept fois d’affilée. Et Benzema est déjà parti dans sa tête. On peut dire la même chose pour le Sporting. Le championnat portugais n’est pas le meilleur.

par stéphane vande velde – photos: reporters

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