« SOYONS INDULGENTS AVEC MOUSCRON »

Après avoir conservé son brevet d’invincibilité au Stade Tondreau pendant quatre journées, Mons vient de perdre coup sur coup face à Genk et à Bruges. Y a-t-il pour autant péril en la demeure pour les Dragons?

Georges Heylens: Non, il n’y a absolument aucune honte, pour un néo-promu, à être vaincu par le champion de Belgique d’abord, puis par son dauphin. Les Montois, après un début de championnat abordable dans leurs installations, ont tout simplement dû faire l’apprentissage de deux règles dans ces rencontres-là. La première veut qu’un match dure jusqu’au coup de sifflet final. Et la deuxième indique que le moindre manquement se paie cash. Les hommes de Marc Grosjean en ont malheureusement eu un aperçu sur le deuxième but brugeois, inscrit dans les arrêts de jeu suite à une approximation de leur gardien, Grégory Delwarte. C’est dommage, mais c’est le métier qui rentre. A la limite, il vaut mieux fait faire ces erreurs-là contre une équipe de pointe que face à un rival direct. Car dans le cas présent, les unités perdues ne portent de toute façon pas à conséquence.

Ces mêmes erreurs individuelles auront à nouveau coûté cher à Charleroi!

Autant les joueurs montois méritent l’indulgence, dans la mesure où ils ont encore tout à découvrir au plus haut niveau, autant il faut jeter la pierre à des garçons comme Ibrahim Kargbo et Kanfory Sylla qui se sont vraiment comportés comme des débutants contre St-Trond. Honnêtement, je n’aimerais pas être à la place d’Etienne Delangre en ce moment, tant un coach est impuissant face aux erreurs individuelles de ses joueurs. Or, avec les Zèbres, c’est la même rengaine chaque semaine. Dans la mesure où les fautifs changent sans cesse de visage, le doute n’est plus du tout permisà présent: ce Sporting-là manque tout simplement de talent pour pouvoir se tirer d’affaire. Le problème n’est manifestement pas lié à son staff technique, qui conserve d’ailleurs à juste titre les faveurs du public, mais plutôt à son noyau qui n’est pas à même, dans sa configuration actuelle, d’assurer la survie du club en D1. Le président Abbas Bayat aurait été plus inspiré s’il avait retenu au Mambourg des garçons comme Sergio Rojas ou Darko Pivaljevic. Avec leur concours, jamais les Zèbres ne lutteraient pour leur survie aujourd’hui, en tout cas.

A défaut de réaliser des résultats probants sur le terrain, le Standard fait fort en coulisse puisque cinq de ses ténors ont été payés en retard et que ses dirigeants promettent une grande lessive lors du mercato d’hiver. A raison?

On peut comprendre que le Standard ait essayé de ménager la chèvre et le chou en début de saison, sous la conduite de Robert Waseige, au moment où tout était encore possible. Depuis lors, rien n’a changé et je conçois aisément qu’après un tiers de championnat, la direction ait voulu changer son fusil d’épaule en mettant la pression sur certains de ses joueurs. Le tout, bien sûr, est de ne pas se tromper de cible. Car quelques-uns, qui ont été montrés du doigt ces dernières semaines, sont en mesure, d’après moi, de rendre encore de fieffés services. Je songe par exemple à Ali Lukunku, qui forme une paire idéale avec Ole-Martin Aarst. Ou encore Eric Van Meir. Si l’ancien Lierrois est sans doute devenu un peu juste derrière, il peut encore se révéler d’un concours précieux dans l’entrejeu comme demi défensif. Une place où Didier Ernst n’a toujours pas été remplacé.

Après cinq revers d’affilée, La Gantoise a renoué avec le succès contre Lommel grâce à un hat-trick de Kaklamanos.

Au même titre que Rojas ou Pivaljevic, voilà un ex-joueur des Zèbres qui ne détonerait pas dans l’équipe du Sporting actuelle. C’est tout profit pour les Buffalos qui, grâce à lui, remonteront à coup sûr la pente dans les semaines à venir. En réalité, au même titre que le Standard, les footballeurs de Gentbrugge ne sont pas à leur place pour le moment au classement. Mais il ne fait pas de doute qu’ils remonteront la pente.

Les matches du dimanche ont donné lieu à quelques surprises.

Remonter trois buts face au GBA, il faut effectivement le faire même si ce match m’a paru quelque peu tronqué en raison du fait qu’Harald Pinxten aurait mérité cent fois plutôt qu’une d’être exclu suite à son agression sur Paul Kpaka. Pour le reste, les sans-grade que sont Beveren et Westerlo ont eu un fameux sursaut d’orgueil face à Malines et Genk. La lutte pour le maintien est relancée et personne ne s’en plaindra.

Bruno Govers

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