SOUVENIRS DU CROSSING

LEEKENS REVIENT À LA MAISON

C’est l’équipe néerlandophone de 11 TV que nous avons rejointe au stade de l’ex-Crossing Schaerbeek, au Parc Josaphat. Georges Leekens, le coach gantois revenait sur le lieu de ses premiers succès comme joueur. Long Couteau est déjà sur le terrain, entouré de quelques supporters et bénévoles du club pour une discussion très conviviale. Parmi eux, Lahoussine, un fan de la belle époque qu’il reconnaît. C’est d’ailleurs le seul qui reste…

Les premiers plans sont pris sur le terrain et le regard de Georges se voile quelque peu. Une certaine mélancolie s’est emparée de l’homme qui arpente la ligne de touche. Les tribunes délabrées semblent résonner des chants fantomatiques d’un kop d’un autre âge. Celui qui fut le plus gros transfert du club, 240.000 euros en 1972, est visiblement ému. Cette équipe lui a permis de finir ses études de kinésithérapie – son obsession, confesse t’il – tout en jouant à un haut niveau et sa gratitude est énorme.

Rentrée aux vestiaires. On est très loin du luxe de la D1 : une vitre cassée, des douches aux robinets qui fuient. Mac the Knife s’assied sur le banc, exactement à l’endroit où il prenait place au début des années 70, avant de partir à Bruges. Il explique son arrivée de Dessel, son parcours et son évolution personnelle.

Détour à la buvette pour finir. 11 TV lui a réservé quelques surprises, notamment le visionnage avec les supporters locaux d’un DVD reprenant des moments choisis de son passage à Schaerbeek. Les commentaires fusent, les anecdotes aussi. L’ambiance est bon enfant, Leekens est chez lui. Quelques instants plus tard, Lahoussine s’avance, un peu timidement. Il tient une vareuse dans ses mains et la déplie. C’est le maillot d’époque du Crossing. Dans le dos, un nom se détache en lettres blanches sur le fond vert. C’est le sien ! On le sent touché par ce cadeau et il pose pour les photos souvenirs avec beaucoup de bonne volonté. Le reportage est terminé. Malgré son emploi du temps chargé, Georges prend le temps de rester pour partager un café et parler football avec les responsables du club. Le temps a suspendu son vol pendant quelques heures et les regards se sont reflétés dans les ors des coupes et trophées provenant d’une ère glorieuse et révolue. Beau moment…

Erik Lenoir

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