Sonck-Roussel : le duel continue

Après les inquiétudes manifestées la semaine dernière concernant la santé financière de Genk, la vague des transferts de ses meilleurs joueurs a déferlé. A quelques jours d’intervalle, ce sont deux des meilleurs joueurs du Limbourg qui ont fait leurs valises : l’international Australien Josip Skoko et le Diable Rouge Wesley Sonck. Le premier pour le club turc de Gençlerbirligi et le second pour l’Ajax Amsterdam. Pour se souvenir de ce qu’ils représentaient pour Genk, sachez que Skoko avait joué 99 matches de championnat depuis février 2000 et marqué 7 buts seulement mais qu’il a toujours été un maître ès assists (11 cette saison, le record de l’équipe).

Skoko û qui avait joué cinq ans à Hajduk Spilt après sa jeunesse Down Under û était un marathonien hargneux du milieu de terrain. Il possédait une bonne passe, une bonne frappe et un sens du collectif aiguisé. Il va peut-être un peu se perdre dans la pétaudière turque tandis que Sonck devrait franchir une étape supplémentaire à l’Ajax. Normalement…

Sonck, lui, a été terriblement efficace puisque lors de ses trois saisons genkoises, il disputa 81 matches de championnat, marquant à 62 reprises ! Pas étonnant qu’il ait décroché à ce jour 25 sélections internationales. On notera que Wesley marque peu avec la Belgique (9 buts). Apprendra-t-il à être plus efficace à A’dam ?

Sonck a toujours pu étaler un ensemble de qualités très spectaculaire : sens du but, puissance, finesse de jeu. On avait vu son talent pointer l’oreille au RWDM mais c’est surtout en côtoyant journellement Marc Degryse pendant deux saisons au GBA qu’il devint le cocktail explosif actuel.  » Il m’a tout appris pour devenir ce que je suis « , avait déclaré Wesley, reconnaissant, sur le podium du Footballeur Pro 2002 décroché juste avant le départ pour le Mondial asiatique. La classe de Sonck et ses sauts périlleux étaient une attraction de notre compétition. Dommage…

En attendant, voilà à nouveau notre championnat ponctionné. Parce que Genk ne peut plus assurer son standing ? Voire.

 » Mais comment voulez-vous garder des joueurs qui peuvent s’améliorer ailleurs « , avance Paul Heylen, le directeur général du Racing.  » C’est vrai que Genk s’en porte mieux aussi, mais nous avons toujours transféré nos meilleurs joueurs : Branko Strupar, Souleymane Oulare, Bart Goor, Mark Hendrix, etc…. Cela ne nous a jamais empêché de continuer notre marche en avant. C’est ça qu’il faut retenir, pas le fait que nous devons de l’argent aux banques. Pour arriver à notre niveau d’équipement, nous avons bien dû emprunter, c’est normal. Mais le succès est là. La saison dernière, tous matches confondus, nous avons vendu un demi million de tickets ! Pas mal pour une ville de 60.000 habitants, hein ! Et début juillet, nous avions déjà liquidé 18.300 abonnements. Quel est l’autre club belge qui peut en dire autant ? La croissance a un prix, on a beaucoup investi dans les infrastructures mais nous pesons 30 millions d’euros aujourd’hui. Et comment pourrions-nous avoir des problèmes financiers réels puisque nous sommes contrôlés tous les trois mois par la Ville de Genk qui garantit nos emprunts ? Je vais vous dire autre chose : notre budget pour la saison prochaine sera le même que celui de l’an dernier, 15 millions d’euros. On va bien, merci, et on devra à nouveau compter avec Genk « .

Voilà Bruges et Anderlecht prévenus. Et le Standard ? Sur le papier, les Rouches ont gardé une bien jolie équipe malgré le départ tant de fois annoncé puis reporté du Norvégien Ole Martin Aarst. Encore un buteur qui prend la poudre d’escampette.

Et Cédric Roussel ? Dimanche dernier, il était toujours entre deux portes : celle de Wolverhampton, qui aimerait finalement se débarrasser de son gros salaire, et celle de Mons qui s’est claquée. La faute à qui ? Peut-on encore espérer que ce buteur-là reste chez nous ?

par John Baete

Encore un buteur qui prend la poudre d’escampette…

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