Sollied à Daknam

À Lokeren, seul le président Lambrecht est une certitude.

Peter Maes était étonnamment détendu, après le nul blanc concédé contre Ostende et un 6/36. Quelques heures plus tard, il n’en était pas moins dégommé, au profit du revenant Trond Sollied, par le président Roger Lambrecht, qui détermine plus que jamais ce qui se passe à Daknam, depuis le renvoi du directeur sportif Willy Reynders fin août.

Le noyau de Lokeren est limité et n’a pas de personnalité. La preuve ? À 37 ans et malgré un retard de préparation, Olivier Deschacht a d’emblée été un des meilleurs. Les joueurs se cachent depuis des mois et s’ils reçoivent le ballon, par mégarde, ils s’en débarrassent le plus vite possible. Conscient de leurs limites, Maes s’est défait de sa dureté habituelle. Mais il y a également une seconde raison : jamais il n’a eu autant d’impact sur les transferts. Anton Saroka, Djordje Jovanovic, Julien Michel et Lukas Marecek sont arrivés à sa demande ou avec son accord. Circonstance atténuante : beaucoup de dossiers sont restés ouverts suite à la dispute entre le président et son DT, viré trois jours avant la fin du mercato.

Depuis, c’est le chaos : pas de manager général, pas de directeur sportif, et un nouvel entraîneur, un de plus. La seule constante à Daknam, c’est Lambrecht, 87 ans. Lokeren lutte contre la relégation depuis plusieurs saisons, l’assistance a diminué de moitié pour atteindre difficilement les 4.000 spectateurs. L’argent ne rentre pas.

Le dernier transfert intéressant a été celui de Sverrir Ingason, vendu à Grenade pour 1,8 million en 2017. Lambrecht, en quête d’un repreneur, refuse d’encore investir. Il faut vendre avant d’acheter. Reynders et Maes ont donc dû renoncer à maintes pistes en été, faute d’écouler certains joueurs superflus.

Les supporters en ont marre : le week-end passé, ils se sont retournés contre leur président. Ils ont déployé des banderoles du style  » Chut, Roger dort  » et ont manifesté sur le parking. Lambrecht vit donc une vraie semaine Halloween. Il lui fallait un nom réputé pour espérer renverser la situation, de là l’option Sollied.

Avant son renvoi, Maes l’a reconnu :  » Un nouvel entraîneur rendrait peut-être un peu de souffle à ces joueurs « . Voilà le Norvégien prévenu. Le Limbourgeois, lui, a refermé la porte de Daknam avec dignité.

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