Sochaux dégringole.

Cela fait maintenant deux ans que Sochaux ne quitte plus la lutte pour le maintien. La saison passée, Sochaux n’avait dû son sauvetage qu’à l’arrivée à la fin de l’automne de Francis Gillot au poste d’entraîneur. Après un départ raté, Sochaux allait connaître un début de deuxième tour tonitruant. Mais les miracles ne se répètent pas à chaque fois. Un an plus tard, Sochaux, pourtant vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2004 et de la Coupe de France en 2007, se retrouve au même point.  » Sochaux s’est éloigné de ses principes : l’humilité, la discipline, le travail et la formation « , explique le nouveau président Alexandre Lacombe.  » Procéder autrement, c’est se tromper. Ici, au niveau des recettes, on est coincé. Il faut donc avoir de la rigueur dans tous les domaines. On ne peut pas faire exploser nos budgets. A 42 ou 43 millions d’euros, on est au maximum.  » En parlant de la sorte, Lacombe vise évidemment la gestion de son prédécesseur, Jean-Claude Plessis.  » Il a reconnu qu’il s’était laissé griser par le succès sportif « , ajoute Lacombe.  » Sur les deux dernières saisons, on a dépassé les 50 millions d’euros.  »

En trois ans, Sochaux a beaucoup acheté (36 joueurs), la masse salariale connaissant par la même occasion une inflation énorme. Et le manque de stabilité n’a pas épargné le petit banc. Depuis 2002, cinq entraîneurs se sont succédé. Cette saison, le nouveau président avait donc décidé de resserrer la vis. Gillot, qui avait remarqué que son noyau n’était pas assez fort après avoir terminé la saison sur les rotules, avait demandé des renforts. Il n’a pas obtenu ce qu’il désirait puisque seuls les piliers partis ont été remplacés.  » Si nous n’avons pas plus recruté cet été, c’est parce que nous n’étions pas prêts « , continue Lacombe. La cellule de recrutement avait en effet perdu tous ses membres en cours de saison. Quant au centre de formation, un des fleurons français, il a laissé partir quelques bons jeunes.  » Nous n’avons pas été patients avec certains « , expliquait d’ailleurs Jean-Luc Ruty, le patron du centre.

En attendant, seul le Turc Mevlut Erding tire son épingle du jeu. Et dire qu’il avait failli être prêté à Clermont, en Ligue 2, la saison passée. Il était finalement resté et avait inscrit 11 buts.

STEVE SAVIDAN, l’attaquant de Caen, âgé de 30 ans, a été retenu parmi les 23 Bleus qui affrontent l’Uruguay ce soir. Depuis 1945, seuls 17 joueurs ont fêté leur première sélection, à trente ans ou plus. Dans la liste de Raymond Domenech, on voit apparaître le gardien du Mans, Yohann Pelécomme troisième rempart. Par contre, pas de trace de Florent Malouda, dont les dernières prestations avec la France n’ont pas convaincu. Paradoxe : Malouda, pourtant en grande forme avec Chelsea, n’est pas retenu. La saison passée, le coach lui avait toujours fait confiance alors qu’il n’atteignait pas le même niveau.

BORDEAUX ET SAINT-éTIENNE sont toujours en désaccord concernant le transfert de Pascal Feindouno au Qatar. D’après les Girondins, les Verts auraient sous-estimé le prix de l’attaquant guinéen afin de payer une plus-value plus petite à Bordeaux.

COUPE DE LA LIGUE : la surprise des huitièmes de finale est l’élimination de Lyon par Metz (1-3), pensionnaire de L2. Les septuples champions de France ont concédé leur première défaite à domicile depuis un an. A noter l’affrontement Lens-PSG des prochains quarts de finale qui sera une sorte de remake de la dernière finale où la banderole  » anti Chti  » avait fait couler beaucoup d’encre.

EDEN HAZARD, le médian belge de Lille, a marqué son deuxième but en L1 face à Saint-Etienne à la suite d’un très beau mouvement. Luigi Pieroni n’était pas retenu pour le déplacement de Valenciennes au Mans.

ALAIN PERRIN, ancien entraîneur de Troyes, Marseille, Portsmouth, Sochaux, qui officiait à Lyon la saison passée, a été nommé à Saint-Etienne en remplacement de Laurent Roussey, limogé.

STéPHANE VANDE VELDE

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