Si souvent blessé!

Vous attendiez-vous à un retour en condition aussi rapide?

Emile Mpenza: Pas du tout. Je pensais retrouver le rythme progressivement. Mais j’ai d’emblée senti que j’étais dans le coup. Avant d’inscrire ce but contre Hambourg, j’avais déjà été impliqué dans des mouvements très fluides avec Marc Wilmots et Nico Van Kerckhoven. Mais je dois continuer à faire attention et à éviter les surcharges à l’entraînement.

De quoi aviez-vous souffert exactement?

On me l’a expliqué en allemand, mais je ne connais pas les termes exacts en français… En fait, c’est un hématome à l’arrière de la cuisse consécutif à un coup direct reçu en match. Le muscle s’est étiré, une boule de sang s’est formée. On m’a envoyé à Munich chez le Dr. Wohlfahrt, le médecin de l’équipe nationale et du Bayern. Il dispose d’un centre de réhabilitation très réputé où j’ai passé 15 jours. Un kiné m’a accompagné. Le fait d’être soigné en Allemagne permettait au club de me surveiller et d’éviter les malentendus qui avaient surgi précédemment.

En quoi a consisté le traitement?

J’ai fait beaucoup de musculation. J’ai aussi beaucoup travaillé les ischio-jambiers, car j’ai une différence énorme entre l’avant et l’arrière des cuisses, et on essaye de récupérer cette différence.

Votre morphologie vous expose-t-elle à des problèmes musculaires?

C’est la première fois que je suis victime de cette blessure. Mais tout le monde sait que ma musculature se rapproche davantage de celle d’un sprinter que d’un joueur de football. Maintenant, à Schalke 04, on a compris qu’il fallait en tenir compte.

Vous aborderez donc les échéances de fin de saison dans un état de fraîcheur plus prononcé que les autres?

Ce genre de réflexion est typiquement belge. On pense souvent que lorsqu’on est absent des terrains, on se repose. Rien n’est plus faux. J’ai passé six semaines à travailler, d’une façon autre que sur le terrain, mais pas moins exigeante. En Belgique, lorsqu’on est blessé, on fait surtout de la thérapie. En Allemagne, on fait davantage. Je commençais à 9 heures et j’avais terminé ma journée à 17 ou 18 heures. C’est beaucoup plus dur qu’un entraînement de deux heures.

Plus dur physiquement ou mentalement?

Les deux. Physiquement, les journées étaient longues. Et mentalement, il a fallu surmonter le coup au moral que j’avais encaissé. J’étais bien revenu contre le Bayern Munich et je devais de nouveau repartir de zéro.

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