» Si je me troue… « 

Eliaquim Mangala commente son bien-être chez les Bleuets, ce que les observateurs disent de lui, son présent et son futur au Standard.

Comment trouves-tu cette génération d’Espoirs français par rapport à la précédente ?

Eliaquim Mangala :  » La précédente, je ne l’ai pas très bien connue parce que je ne l’ai rejointe qu’en cours d’éliminatoires. Mais deux matches en particulier se sont mal passés et nous ont privés de l’EURO : un nul en Ukraine alors que nous aurions dû gagner, et une défaite à domicile contre la Belgique. Ce groupe-ci, je dois encore le découvrir : c’était notre premier match ensemble contre la Slovaquie. Je pourrai en dire plus après nos deux prochains rendez-vous amicaux, en mars contre l’Espagne et la République Tchèque. Ce seront nos premiers tests sérieux.  »

Tu n’as pas non plus été fort sollicité.

 » C’est tout à fait vrai. La Slovaquie n’est pas une grande puissance. Il faudra nous revoir dans un match plus serré. « 

Par rapport à tes coéquipiers, tu ressens le fait que tu n’es pas passé par un centre de formation ?

 » C’est perceptible, oui. Ils sont plus avancés que moi au niveau des phases techniques, ils sont plus à l’aise dès que les mouvements s’accélèrent. Ils jouent plus facilement au sol, leurs passes sont plus fluides, ils combinent mieux, ils parviennent à faire des une-deux sans beaucoup réfléchir. C’est une philosophie de jeu différente, c’est plus français… Mais avec du temps, je devrais pouvoir me mettre à leur niveau. « 

Tu penses encore à la convocation du Congo ?

 » J’ai fait un choix, celui de la France. Le sélectionneur du Congo m’avait appelé, il avait aussi téléphoné à Laszlo Bölöni. La France m’a convoqué au même moment. J’ai tranché, il n’y a plus à revenir là-dessus. « 

Tu as l’impression de t’oxygéner quand tu viens en Espoirs ? Cela te permet de respirer un peu quand tu quittes l’ambiance du Standard ?

 » Cela me fait du bien car c’est un contexte complètement différent. C’est un autre style de jeu, c’est le niveau international, les objectifs sont différents. Bref, ça me permet de penser à autre chose pendant quelques jours, de couper un peu les ponts avec le Standard. « 

Tu es d’accord quand on te reproche d’avoir une relance fort moyenne ?

 » Tout à fait. C’est un truc que je dois encore beaucoup travailler. Si mes relances étaient parfaites, je ne serais sans doute plus au Standard… Je suis encore très jeune, je ne peux pas tout avoir. « 

On a l’impression que tu n’as plus progressé depuis la fin de la saison dernière !

 » Ce n’est pas mon avis. La saison passée, on me disait au Standard que j’étais un chien fou. C’est encore le cas, mais beaucoup moins. Vraiment, je trouve que je fais une bonne progression, avec beaucoup de temps de jeu. C’est aussi ma première année comme vrai défenseur central. La saison dernière, j’ai joué le plus souvent comme médian défensif. Je préfère nettement rester derrière. Notamment parce que les combinaisons en milieu de terrain me posent problème. « 

Ton coach chez les Espoirs a l’impression que tu a parfois un souci de motivation en championnat de Belgique.

 » C’est humain. Quand tu joues en Coupe d’Europe, tu sais que tout le monde te regarde. Tu es dans une vitrine et tu te concentres plus facilement. Mais il faut arriver à avoir la même hargne en championnat, Mombaerts a évidemment raison. « 

Les arrivées au Standard de deux nouveaux défenseurs centraux ne te tracassent pas ?

 » Absolument pas. Depuis le début de la saison je méritais d’être dans l’équipe. Mais si je me troue, l’entraîneur mettra quelqu’un d’autre, c’est logique. « 

En quittant Liège, Mohamed Sarr a dit que le Standard devait te confier les clés de la défense.

 » Sarr est le joueur qui m’a appris le plus. De là à hériter dès maintenant des clés de la ligne arrière… Je n’ai que 20 ans, hein ! « 

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