SEUL INTERLOCUTEUR

La Ligue Pro souhaite davantage d’autonomie

Le mois prochain, le comité exécutif se prononcera sur le souhait de modifications de structures au sein de l’Union Belge. Le plan Peeters prévoit une séparation entre sports rémunéré et amateur. Dans cette optique, il fut demandé aux Ligue Pro (D1) et Nationale (D2) et aux autres divisons qui regroupent le foot amateur de proposer leurs suggestions concernant leur positionnement au sein de la fédération. Au niveau amateur, les D3 souhaitent le statu quo. La D2 accepterait de former deux séries sur base plus régionale afin de pouvoir éventuellement accueillir les clubs de D1 en surnombre si l’élite se réduit à 14 cercles. La D2 accepterait ces modifications à condition que la Ligue Pro continue à lui verser une quote-part sur les droits télé.

Lors de sa dernière séance, la Ligue Pro a suggéré l’organisation d’un tour final qui regrouperait les derniers de D1 et les premiers de D2 pour déterminer dans quelle série iraient ces protagonistes. La Ligue estime en effet qu’au-delà des critères économiques (licence), les candidats à la D1 doivent aussi faire leurs preuves sportives.

Pour le reste, la Ligue Pro demande au comité exécutif de lui accorder davantage d’autonomie au sein de l’UB. Elle veut, en gros, être le seul interlocuteur, organisateur et défenseur du foot pro. Pour ce faire, elle souhaite aussi créer des institutions qui soient propres au foot rémunéré: un comité sportif, un comité d’appel et une commission nationale d’études qui n’auraient à connaître que de sport professionnel. Elle souhaite également qu’une représentativité lui soit garantie au sein de la commission centrale des arbitres (CCA) afin d’être associée au phénomène de l’arbitrage mais sans ingérence (la Ligue ne souhaite évidemment pas être impliquée dans le processus de désignations des arbitres). Elle désire enfin que le comité exécutif ne soit plus qu’un comité des sages comme l’était la Chambre des Lords en Grande-Bretagne, sorte aussi de Cour d’arbitrage pour régler les conflits qui pourraient surgir entre foot pro et amateur. Faire du comité exécutif un gouvernement croupion sera une couleuvre difficile à avaler pour les princes qui gouvernent la fédération.

La Ligue Pro souhaite enfin, et ce n’est qu’un corollaire de tout ce qui précède, pouvoir jouir de l’autonomie financière. « Nous payerons pour les services que l’UB nous rendra », dit Jean-Marie Philips. « Et l’inverse sera vrai aussi. Il faudra tenir compte des coûts et des charges réels sans perdre de vue la structure pyramidale du football. Ce ne sera pas simple mais avec de la bonne volonté réciproque ». La balle sera bientôt dans le camp du comité exécutif. (G. Lassoie)

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