SES MAÎTRES SOUS LA LOUPE

Le plus cool ?

 » Paul Van Himst. Et aussi Arsène Wenger. Il était très cool, posé. Il a apparemment un peu changé en fin de carrière. J’ai parfois été fort surpris de le voir réagir comme il l’a fait au bord des terrains en Angleterre. Le Wenger qui s’emballe comme ça n’a rien à voir avec le Wenger que j’ai connu à Monaco.  »

Le plus dur ?

 » Emiliano Mondonico. A tous points de vue : travail, discipline,… Sur le plan technique, c’était un crack. Tactiquement, il a été mon meilleur entraîneur. J’ai énormément appris de lui. Par contre, au niveau relationnel, c’est celui avec lequel j’ai eu le plus de difficultés. Malgré ça, j’ai fait deux bonnes saisons à Torino. Sans doute parce que j’étais arrivé à un âge où on sait encaisser les méthodes d’un entraîneur qui ne fait aucun cadeau. Si je l’avais rencontré quelques années plus tôt, je ne sais pas comment ça se serait passé. Mondonico était impitoyable avec tous ses joueurs, je pense que pas un seul de l’époque ne peut se vanter de ne jamais être entré en conflit avec lui. Il y a aussi eu Jean Tigana. Très conflictuel. La relation que j’ai eue avec lui à Monaco a été assez compliquée.  »

Le plus sympa ?

 » J’ai eu beaucoup d’entraîneurs sympathiques ! Paul Van Himst, Guy Thys, Giovanni Trapattoni, Aimé Jacquet, Arsène Wenger. La façon dont Trapattoni m’a protégé pendant ma saison à l’Inter, c’était exceptionnel. Je souffrais, j’étais critiqué mais il a toujours fait front, il s’est mouillé pour moi, il venait souvent me voir pour qu’on discute de mes problèmes.  »

Le plus classe ?

 » Wenger avait tout ce qu’on peut entendre par le mot classe : la façon de s’habiller, la diplomatie, l’approche, la manière de travailler et de vivre.  »

Le plus ambitieux ?

 » Mondonico. On sentait chez lui une énergie, une implication, une volonté d’arriver toujours plus loin. Ça avait des effets positifs sur tout le noyau, même sur les joueurs avec qui le courant ne passait pas trop bien. Je ne m’entendais pas avec lui mais j’étais obsédé par l’idée que je n’avais pas le droit de le décevoir.  »

Le plus doué ?

 » Wenger et Mondonico. Quand tu es confronté à un coach qui t’explique sa vision sans que tu sois convaincu ou à un gars qui n’explique pas bien les choses, tu as toujours des doutes. Avec eux, tout était toujours parfaitement clair. Quand ils présentaient un adversaire ou un match, on comprenait exactement où ils voulaient en venir.  »

Le plus habile balle au pied ?

 » Tigana. Il jouait encore… comme quand il était joueur. Même aujourd’hui, à moins qu’il ait les chevilles complètement en compote, je parie qu’il est toujours au point.  »

Le plus bavard ?

 » Trapattoni.  »

Le plus taiseux ?

 » Paix à son âme… Jean Dockx. Je l’adorais. Son approche était différente de celle de tous les autres mais il a prouvé que ça pouvait fonctionner aussi.  »

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