Ses cinq intérims

La première fois qu’Abbas Bayat pense à lui pour occuper, de manière temporaire, le poste de T1, c’est lors du limogeage d’Etienne Delangre en 2002.  » Delangre n’a pas eu beaucoup d’occasions de s’exprimer. Un mardi matin, Abbas Bayat a débarqué dans le bureau et nous a dit, à Khalid Karama et à moi, de donner l’entraînement. Ce n’est pas l’avant-match qui fut compliqué mais l’après-match. Nous avions été battus par Lokeren et sur le chemin du retour, à 15 kilomètres de Charleroi, nous avons été arrêtés par la police qui nous dit – Vous ne pouvez pas aller au stade. Des supporters vous attendent et il risque d’y avoir du grabuge. Finalement, nous avons débarqué au centre d’entraînement de Marcinelle en demandant à quelques personnes de venir nous chercher. Malheureusement, on avait déposé deux, trois joueurs iraniens à Gosselies parce qu’ils logeaient dans le coin et ceux-ci ont été interceptés par hasard par les supporters en colère.  »

Son deuxième intérim se passe lorsque, en 2009, Stéphane Demol claque la porte le jour d’un match à Zulte Waregem.  » La saison avait bien débuté jusqu’à l’affaire Adlène Guédioura. C’est sans doute la plus grosse altercation entre un joueur et l’entraîneur à laquelle j’ai assisté. Cela a miné Demol. Le matin du match à Zulte Waregem, Demol est arrivé à la dernière minute et a annoncé qu’il arrêtait. Je lui ai dit – attends l’issue de la rencontre. Il a refusé et je n’ai jamais vraiment su la raison. Au pied levé, nous voilà Michel De Wolf et moi obligés d’assurer l’intérim avant le retour de Tommy Craig.  » Cette même saison, Notaro sera encore appelé à coacher, en duo avec Tibor Balog, lors des play-offs 2.

En D2, Mario Notaro effectuera encore une pige entre le départ de Balog et l’arrivée de Dennis van Wijk.  » Abbas Bayat avait peur de commettre la même erreur qu’avec CzabaLaszlö qu’il avait maintenu trop longtemps. C’est sans doute l’intérim le plus éprouvant sur le plan psychologique car le groupe soutenait à fond Balog. Je me souviens du déplacement à Saint-Nicolas avec 0 spectateur dans le stade car ils faisaient grève. Alors que nous étions menés, j’avais eu une altercation avec Moussa Gueye à la mi-temps car je trouvais qu’il ne donnait pas assez. Je lui ai dit qu’il jouait avec l’avenir du club et piqué au vif, il a marqué deux buts en deuxième mi-temps. Une semaine plus tard, nous battons Alost et ce jour-là, Charleroi passe en tête de la D2.  »

Enfin, arrive le dernier intérim, il y a quelques semaines, lorsque Luka Peruzovic fut dégradé. Le dernier d’une série en cours..

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