Ses 3 MAîTRES

Félix Mourinho

 » J’étais toujours proche de mon père. Il s’occupait de football jour et nuit et je suis devenu un compagnon. Au terme de sa carrière, il est devenu entraîneur. A l’époque, il n’y avait pas encore d’adjoints. Maintenant, je peux compter sur 20 hommes mais il faisait tout seul. Alors, il me demandait souvent d’observer les adversaires de son équipe et de faire une analyse. En guise de récompense, je recevais 10 % de la prime de match. A 14 ans, je trouvais ça fantastique. Cette période a été très importante pour mon développement comme entraîneur. J’observais les équipes, j’analysais les systèmes de jeu, je cherchais leur arme secrète. Je voulais devenir joueur mais j’ai eu la malchance de provenir d’une famille aisée. Ma mère répétait, avec beaucoup de conséquence : -Tu dois étudier. J’ai donc étudié le sport à l’université de Lisbonne mais au fond de moi, je savais que je ne réussirais jamais une carrière de footballeur. Je suis intelligent, donc je l’avais compris. Gamin déjà, j’étais davantage entraîneur que joueur « .

Bobby Robson

 » Le regard qu’il porte sur la vie a été une révélation. Il a une ouverture d’esprit phénoménale. Il est fou de foot mais il pense aussi à des choses beaucoup plus importantes. Il replace les choses dans leur contexte. Robson est passé maître dans cet art. Jamais je n’oublierai ses leçons de vie. Selon lui, il n’y a rien de plus beau que de gagner de l’argent grâce au football. û Profites-en. C’était son credo. J’ai repris cette philosophie à mon compte. Avant un match crucial, je dis à mes hommes : – Avant, vous rêviez de briller dans un grand match. Vous avez la possibilité de le concrétiser. Ne soyez pas nerveux. Savourez le moment. Ou, comme Robson le disait : – Enjoythegame. Robson et moi avons développé une relation familiale. Quand ma femme et les enfants assistaient à un match à Barcelone, les petits considéraient Robson et son épouse comme des grands-parents. Magnifique « .

Louis van Gaal

 » Il réfléchissait vraiment à tout. Il m’a beaucoup appris. Louis est un entraîneur totalement différent de Bobby Robson, qui peut facilement rester dix ans dans le même club. C’est impossible pour Van Gaal. Il exige le maximum de ses joueurs, ce qui est propice aux conflits. En dehors du terrain, il est sensible. Nos familles s’entendaient bien. Il ose pleurer, ce que j’aime chez un homme. Van Gaal était fantastique dans sa pensée défensive. Le positionnement de la défense, la position par rapport au ballon, l’adaptation à l’adversaire direct, l’audace de changer rapidement de système, il pensait à tout. Quand mes hommes montent sur le terrain, ils savent exactement ce qu’ils doivent faire. Je leur ai expliqué toutes les variantes possibles de l’adversaire. On peut dire que c’est la méthode Van Gaal « .

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