SERGIO BRIO

Où va Mons ? Droit dans le mur, si rien ne change. Malgré un début de calendrier très favorable, cette équipe s’en tire avec un maigre 5 sur 18. Mais il y a plus grave que ces chiffres : l’ambiance générale dans le club. Les méthodes de Sergio Brio continuent à être très discutées. Après avoir fait tomber l’avant-dernier bastion du passé (Kris Van de Putte), le coach italien a éjecté le dernier homme du cru (Olivier Suray) quelques heures avant le match contre Charleroi (0-1). Tout cela pour une bonne tartine de choco avalée à la collation. Le groupe a-t-il été déstabilisé par le renvoi du capitaine ? Sur le terrain, en tout cas, les 11 titulaires étrangers (dont 10 sont des transferts demandés par Brio) ont offert un bien triste spectacle, dénué de toute communication (compréhensible avec autant de nationalités). Après la rencontre, c’est devant une caméra de la RTBF et en salle de presse que l’impensable show se poursuivit, avec un Brio apparemment décidé à y faire régner la même terreur que dans son vestiaire.

Comment jugez-vous le match de Mons ?

Sergio Brio : Nous n’avons pas su marquer en première mi-temps, nous avons été mauvais en deuxième tout en commettant des erreurs inacceptables. Ce n’est pas possible de monter sur le terrain comme ça. Mes joueurs doivent être plus déterminés et plus méchants dans le rectangle adverse. Ce soir, j’ai vu une équipe narcissique et je n’aime pas ça car je veux des guerriers. Il faut que la mentalité change au plus vite.

Quel bilan général dressez-vous des six premiers matches ?

Je ne suis évidemment pas satisfait. Moi, je veux toujours progresser. Le groupe doit prendre confiance, il y a encore beaucoup de travail sur le plan psychologique. Mais je ne panique pas : la direction m’a demandé d’assurer tranquillement le maintien, pas plus. Mons n’est pas Arsenal, le Real Madrid ou l’Inter Milan.

Pourquoi Suray n’était-il pas sur le terrain ?

Choix technique.

C’est-à-dire ?

(Enervé). Je suis l’entraîneur, le patron. C’est moi qui décide, je fais ce que je veux.

Il y a eu un incident entre Suray et vous avant le match : n’est-ce pas la véritable explication de sa mise à l’écart ?

(Très énervé). Vous ne posez même pas vos questions en italien, vous ? ! ! !

Tout le monde, ici, sait quand même ce qui s’est passé.

Suray peut dire ce qu’il veut. Et je sais ce que c’est d’être journaliste. Je le suis aussi.

(P. Danvoye)

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