Sergio Brio parle d’entreprise de démolition

L’entraîneur montois en a assez de l’image déformée que l’on s’efforce de faire passer de lui. Sergio Brio ne veut plus qu’on lui parle d’autre chose que de football.

 » J’ai l’impression que certaines personnes se sont lancées dans une entreprise de démolition. Il faut que celle-ci cesse. On n’arrête pas de raconter n’importe quoi et on ne parle plus de football. Quatre ou cinq journalistes sont venus me voir avant le match à Westerlo et pas un seul ne m’a parlé du jeu. Ce n’est pas sérieux « . Brio est excédé…

De nombreux joueurs sont en test chez vous. Ne croyez-vous pas que certains joueurs ont peur et que cela nuit à la cohésion du groupe ?

J’ai été footballeur moi aussi et je comprends ce qu’ils ressentent mais moi je n’ai jamais parlé de transferts. Jusqu’à présent, je n’ai engagé qu’Alberto Malusci et personne d’autre. Je me suis entretenu avec certains joueurs pour les rassurer. Je leur ai fait comprendre qu’ils ne devaient pas craindre pour leur place, qu’ils devaient démontrer qu’ils étaient les meilleurs. Il n’y a pas plus de tests à Mons qu’ailleurs mais je ne sais pas pourquoi on en parle plus que dans des clubs aussi mal en point que l’Albert. Tous ces joueurs ne m’intéressent pas. Ils sont amenés par des managers. Seul mon groupe compte.

Il paraît que vous faites pression sur certains joueurs afin qu’ils ne parlent pas négativement, à la presse principalement..

Que l’on m’amène le joueur qui prétend que je lui ai interdit de parler à la presse. C’est une injure à ma personne. On n’est plus au Moyen Age. J’en ai assez que l’on emploie un mot comme dictateur quand il s’agit de me définir. Je comprends les besoins des journalistes puisque j’ai travaillé plusieurs années pour la télévision mais il y a des mots que l’on ne peut utiliser. Et parmi eux, celui de dictateur car il est chargé de tas de crimes et, je ne partage pas cette façon d’agir. Non, je ne suis pas comme ça. Dans un pays évolué comme la Belgique, on doit savoir que ce terme est synonyme d’épisodes peu agréables. Non, je ne suis pas un dictateur.

Votre staff ne peut pas parler à la presse…

Là encore, c’est n’importe quoi. Que je sache, avant le match contre Anderlecht, ils ont tous été interrogés par la télévision.

Comment expliquez-vous que plusieurs joueurs sont loin du niveau de l’année dernière ?

Ce n’est pas exact. Je suis mieux informé sur Mons que certains ne le prétendent. J’ai ainsi visionné toutes les cassettes des matches de la saison dernière et les premiers de ce championnat. Non, les joueurs courent plus et s’engagent plus. La seule grande différence, c’est Roussel. On ne devient pas meilleur buteur d’un championnat par hasard. Et personne ne peut nier l’importance d’un joueur qui vous met plus de vingt buts.

Votre version de l’affaire Rivenet.

J’assume. Sa mise à l’écart est due à un manque de discipline et de professionnalisme. Rien à voir avec le jeu. Malgré plusieurs remarques, il n’a pas compris que quand on vit dans un groupe, on a des devoirs. Par respect pour les trente autres personnes, je ne pouvais accepter son anarchie.

N’y a-t-il pas trop de discipline ?

Je le répète : non, je ne suis pas un dictateur. J’essaye tout simplement de faire appliquer le respect de certaines règles au niveau des horaires et de la nutrition. C’est tout. Je ne vois pas pourquoi, ces règles acceptées partout dans le monde ne pourraient pas l’être en Belgique. (N. Ribaudo)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire