Senecky, Copa et les autres

Sauf accident, Davy Schollen bouclera le week-end prochain, face au Racing Genk, le premier tour du championnat entre les perches du RSCA. Après, c’est la bouteille à l’encre.

En réalité, deux tendances se font jour, dans les coulisses, au Parc Astrid. Les uns font de l’acquisition d’un numéro 1 une absolue priorité. Ceux-là estiment, tout simplement, que le meilleur n’est plus à venir de Daniel Zitka, compte tenu de sa longue indisponibilité à 34 ans bien sonnés. Les mêmes sont au demeurant d’avis que tant Schollen que Silvio Proto manquent de souveraineté pour briguer le poste de titulaire.

D’autres, en revanche, sont résolument favorables à l’engagement d’un dépanneur, autrement dit d’un gardien destiné simplement à faire nombre aux côtés de Schollen et Sébastien Bruzzese. Ces personnes-là partent du principe qu’aussi bien Schollen que Proto ont six mois pour démontrer l’étendue de leurs qualités dans un contexte où ils seront tous deux confrontés à la pression. Celle de la lutte pour le titre en ce qui concerne le premier et celle visant la bataille pour le maintien pour l’autre. Car ni Schollen ni Proto n’ont réellement fait l’unanimité jusqu’ici au Sporting. Le portier actuel avait certes séduit, la saison passée, par un match de toute beauté au Bayern Munich et dans le cadre de notre compétition, il avait également, par moments, fait montre d’une certaine classe. Mais à côté de ces temps forts, les puristes avaient noté aussi l’une ou l’autre imperfection, comparable par exemple à ce but de 35 mètres concédé sur un tir du Tubizien Jérémy Perbet. Un goal qui fait tout de même tache quand on est gardien à Anderlecht. Pour l’ex-Louviérois la même réserve est et reste de mise. A son arrivée au Kiel, le Germinal Beerschot comptait 2 points sur 9. Le club anversois en est actuellement à 12 sur un total de 48. Ce qui revient à dire qu’avec le prêté anderlechtois, les Mauves de la Métropole ont pris 10 unités en 13 rencontres. Si Proto, durant toute cette période, n’est jamais passé vraiment à côté de son match, comme en témoignent les notes de 6 et de 7 qu’il s’est vu attribuer dans nos colonnes dans cet intervalle, on ne peut pas dire non plus qu’il ait franchement contribué à prendre des points. A une exception près, qui sort carrément de l’ordinaire : son but de la tête en fin de partie face à La Gantoise, qui avait permis aux siens d’obtenir le partage (2-2). C’est quand même un goût de trop peu, manifestement.

Pour l’heure, eu égard aux noms qui sont cités comme éventuelles recrues au stade Constant Vanden Stock, il appert que le Sporting défriche actuellement le terrain au plan quantitatif davantage que qualitatif. Car il faut bien se rendre à l’évidence : les Mark Volders (Excelsior Mouscron), Predrag Ristovic (FC Antwerp), Yves De Winter (Westerlo) et autres Brian Vandenbussche (SC Heerenveen) n’ont pas tellement plus à offrir aux Bruxellois que Schollen ou Proto. Le son de cloche est sans doute différent dans le cas de Bertrand Laquait qui vaut indéniablement mieux qu’une place au SC Charleroi. Mais d’un vent favorable, nous savons pourtant que ce n’est pas le Français qui tient la corde à Saint-Guidon mais un autre étranger : Barry Boubacar Copa, le dernier rempart ivoirien de Lokeren. Le numéro 1 des Eléphants, qui compte depuis très longtemps des partisans dans la maison mauve, a laissé une toute grosse impression dernièrement avec ses coéquipiers au RSCA, contribuant par ses multiples prouesses à un succès amplement mérité. Quand le manager, Herman Van Holsbeeck, affirme que son club suit actuellement les pistes de quelques gardiens belges, voire de portiers qui se distinguent sur notre sol, c’est en premier lieu à Copa qu’il songe. Outre ses réflexes étourdissants et ses sorties en kamikaze, celui-ci possède il est vrai un autre atout majeur : son jeu au pied qui n’a pas son pareil sur notre sol. C’est là un domaine, précisément, où ni Zitka ni Proto ni, dans une moindre mesure, Schollen n’excellent. Or, pour une formation qui joue haut, comme le Sporting, un gardien capable de bien manier le cuir loin de sa ligne de but constituerait un atout appréciable.

Si Copa surpasse tout son monde en Belgique, il n’est toutefois pas le seul inscrit en lettres grasses sur les tablettes du club. A l’étranger, les scouts anderlechtois sont tombés sous le charme de Stefan Senecky, le gardien de l’équipe nationale de Slovaquie. Agé de 28 ans, l’intéressé est à présent actif à Ankaraspor en Turquie et présente l’avantage appréciable d’être en fin de contrat…

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire