sélection olympique

MOUSSA DEMBéLé

Position : avant-centre ou attaquant en décrochage

Club : AZ Alkmaar

Age : 21 ans

Jean-François Remy :

 » La classe pure. Il n’est pas un avant-centre spécifique mais plutôt un attaquant en décrochage, un 9,5. Il a besoin de sentir le ballon. Moussa a certes le sens du but mais il doit se faire plus efficace encore, pas seulement en marquant davantage mais aussi dans le jeu.

Il le sait très bien. C’est un joueur difficile à défendre car il évolue aussi bien en profondeur que plus en retrait, où il demande continuellement le ballon. Et quand il l’a, il gruge facilement quelques défenseurs adverses. Il place souvent une accélération entre deux joueurs. Il est aussi maître dans l’art de protéger le ballon. Il utilise bien son gabarit. Il est certainement capable d’évoluer au plus haut niveau, mentalement et physiquement. Les grands clubs européens le suivent déjà de près. Il est très utile à une équipe car on peut toujours lui passer le ballon. Il est un leader tranquille « .

Son père, Yaya Dembélé :

 » Moussa aime la compagnie. Il a toujours été sociable. Ses amis ne cessaient d’entrer et de sortir. Il s’occupe beaucoup de sa mère, de sa s£ur et de moi-même.

Depuis qu’il joue aux Pays-Bas, il téléphone tous les jours à la maison, sans exception. – Vous n’avez pas de problème, je peux vous aider ? Ce sont toujours les mêmes questions. Il ne changera pas ses habitudes pendant les Jeux Olympiques : nous l’entendrons tous les jours. Je suis particulièrement heureux qu’il me demande toujours mon avis sur tout et qu’il respecte mon opinion. L’objet de nos conversations reste privé mais je peux vous dire que nous discutons souvent de football. Par exemple, comment il doit se soigner ou comment il doit préparer un match. Malgré la pression, il continue à éprouver du plaisir à jouer.

Il reste le gamin avec lequel j’allais jouer au parc communal le dimanche. On entend souvent dire que les footballeurs qui réussissent changent, qu’ils se coulent dans un statut de vedettes.

Ce n’est pas le cas de Moussa, bien qu’il intéresse des grands clubs. Il est ambitieux mais d’une manière positive. Je ne me souviens pas qu’il ait été nerveux avant un match important et que cela se ressente négativement. Il prépare les Jeux avec beaucoup de sérénité « .

KEVIN MIRALLAS

Position : avant

Club : Lille

Age : 20 ans

Jean-François Remy :

 » Un avant typique, plus égoïste que les autres membres de la sélection ce qui n’est pas un défaut chez un attaquant. Il cherche les brèches, il provoque ses adversaires et improvise. Il rend la vie difficile à son concurrent direct. Même quand il dispose de peu de place et de temps, Kevin peut frapper en une fraction de seconde. Il tire de tous les angles. Il est un finisseur. Son jeu de tête est perfectible. C’est un constat récurrent dans notre noyau : nous n’avons aucun spécialiste du jeu de tête. Kevin est rapide mais sur des distances courtes, pas sur toute une longueur de terrain. Il est explosif, se détache dans les premiers mètres mais ensuite, les défenseurs le rattrapent, avec leurs longues foulées. Kevin doit encore apprendre à être régulier trois ou quatre matches d’affilée. Il ne faut pas sous-estimer sa position, évidemment : un avant-centre est constamment opposé à deux adversaires « .

Son père, José Mirallas :

 » Kevin ne supporte pas de perdre. Il a le caractère de sa mère : elle ne perd jamais courage, elle regarde toujours en avant. Il ne regrette qu’une chose : produit de l’école des jeunes du Standard, il n’a jamais atteint l’équipe fanion des Rouches. Le Standard conservera toujours une place particulière dans son c£ur.

Le football est avant tout un plaisir pour Kevin. Avant, il admirait Raúl, maintenant, il préfère le style de Cristiano Ronaldo. Le ballon l’a toujours fasciné. A trois ans, il ne regardait pas les bandes dessinées du dimanche matin, à la télévision, comme tous les enfants de cet âge, mais Eurosport. Il a grandi au sein d’une famille de footeux. Il jouait souvent avec ses frères dans le jardin.

Je suis d’origine espagnole, sa mère est belge. Bien qu’il ne parle pas espagnol, il possède ces racines. Nous avons encore beaucoup de famille là-bas, au nord comme au sud, et il leur rend régulièrement visite. Kevin aime le style de vie ibérique : relax, sans souci. Je trouve qu’à Lille, il a été jeté trop vite dans le milieu professionnel. Il est arrivé, à 17 ans, dans un vestiaire rempli d’adultes qui ne l’ont pas vraiment accepté. Cela a trempé son caractère. Il a appris à s’imposer. Pour le reste, c’est un garçon paisible et sociable qui aime rire. A ses yeux, tous les gens sont égaux. C’est pour cela qu’il n’aime pas signer d’autographes. Il trouve un peu risible l’admiration dont les footballeurs sont l’objet « .

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