Scission : une première capitulation

Le comité exécutif a capitulé une première fois devant Bert Anciaux. Le ministre flamand des Sports voulait une décision du  » gouvernement de l’Union Belge  » avant dimanche dernier concernant la scission de la fédération au niveau amateur. Pour le 1er décembre, il veut que l’ASBL  » voetbalfederatie  » devienne un fait. Elle devrait être opérationnelle le 1er janvier 2009.

Si le comité exécutif ne se prononce pas dans les délais, le football flamand ne sera pas subsidié. C’est important pour les clubs du Nord du pays puisque l’administration flamande promet une cinquantaine de millions en forme de prêt à taux réduit pour l’infrastructure (rénovation et subsides financiers pour la construction des nouveaux stades) ainsi que pour la formation des jeunes.

Si le principe de la scission est approuvé, il faudrait créer deux ASBL, francophone et germanophone d’une part, flamande de l’autre. Pour les clubs bruxellois, il s’agira de choisir une communauté linguistique (c’est déjà une réalité au niveau administratif). Même les ministres bruxellois flamands crient au fou.

La troisième ASBL, l’Union Belge, existe déjà. Elle serait l’organe faîtier qui n’aurait plus dans ses attributions que la seule équipe nationale et peut-être le football rémunéré. La Ligue Pro (autonome au niveau financier) l’entendra-t-elle de cette oreille ou en profitera-t-elle pour se distancier un peu plus du  » pouvoir central  » ? Et quid de la Ligue nationale (D2) qui dépend financièrement de l’UB ?

La communauté flamande débourserait 2,5 millions par saison pour les frais de fonctionnement de la Ligue flamande et 1,5 million du côté wallon. C’est intéressant car ces 4 millions représentent 40 % du coût de gestion du personnel de la fédération et 20 % de son budget total. Mais si le coût de la scission est plus élevé, la fédération y perdra.

Cette semaine l’UB va accoucher de statuts pour les ASBL. Elle demandera à des sociétés spécialisées des audits sur les conséquences financières, juridiques et au niveau du personnel de cette opération scission.

Du côté du Standard, qui a notamment pris position pour les droits TV collectifs, Luciano D’Onofrio estime :  » Que c’est un pas dangereux que certaines personnes veulent franchir. Ce n’est pas bon pour le football belge, qui aurait plutôt besoin qu’on le renforce..  »

GUY LASSOIE

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire