Sauce Real

Naples, l’exception italienne.

Depuis le début du mercato, en Italie comme ailleurs, on ne parle que du Real Madrid. Pourtant, toutes proportions gardées, le Calcio a aussi son phénomène : Naples. En deux semaines, Aurelio De Laurentiis a déboursé 40 millions sans contrepartie pour s’assurer les services de FabioQuagliarella, LucaCigarini, HugoCampagnaro, MorganDeSanctis et JuanCamiloZuniga. Des noms qui ne frappent pas les esprits mais on risque bien d’entendre parler du dernier arrivé, un arrière Colombien qui reste sur une bonne saison avec Sienne et qui a brillé en Coupe du Monde, notamment contre l’Argentine de LionelMessi.

A l’heure des prévisions, on ne prend pas beaucoup de risques en affirmant que le président napolitain a voulu se doter des moyens de lutter pour l’Europe. De Laurentiis ne concrétisera peut-être jamais son rêve, la qualification pour les poules de la Ligue des Champions, mais il reste fidèle à la philosophie qui est la sienne depuis qu’il a repris le club en D3 : la reconstruction étape par étape. Ainsi, cette année encore, il achète des joueurs afin de les intégrer dans un projet tactique précis. Il investit aussi sur des jeunes promesses comme ce fut le cas avec MarekHamsik (22 ans) et EzequielLavezzi (24). Malgré De Sanctis (32) et Campagnaro (29), le noyau a encore été rajeuni. Avec Quagliarella (26), Cigarini et Zuniga (23), Naples est plus que jamais un baby-band.

Tout cela a de quoi plaire à Roberto Donadoni. Depuis son arrivée en cours de saison, le coach avait précisé que le noyau ne lui offrait pas beaucoup de solutions de rechange. Au-delà de l’aspect purement tactique, Donadoni n’aura pas l’excuse de ne pas connaître les joueurs qui ont été mis à sa disposition. Il a offert à Quagliarella sa première sélection en équipe nationale. Il sait qu’il pourra l’aligner dans différents rôles alors qu’à l’Udinese il était systématiquement l’attaquant le plus avancé quand le coach alignait trois attaquants, et deuxième pointe quand ils n’étaient que deux devant. Donadoni savait aussi que le rêve de ce garçon de la région, parti très jeune au nord, était de porter le maillot de Naples. Ce n’est pas un hasard si les négociations pour le transfert n’ont duré que trois jours et que l’avant est parti très serein en Polynésie après avoir entendu son président lui dire au téléphone :  » Cher Fabio, je suis Napolitain comme toi et je suis content de t’avoir fait venir ici parce que je continue de rêver d’une équipe pleine de Napolitains.  »

PATRICK VIEIRA veut bien quitter l’Inter une saison avant la fin de son contrat de quatre ans. En échange, le médian français demande la moitié de son salaire annuel soit 3 millions d’euros alors que le club lui en propose deux.

JUAN, le défenseur de l’AS Rome qui s’est occasionné une contracture à la cuisse gauche à la Coupe des Confédérations, n’a pas pris part au stage en altitude. Saison noire pour le Brésilien qui a collectionné huit pépins (quasiment tous à la jambe droite) dont une lésion à la cuisse. Retour prévu fin août.

CICINHO, le défenseur de l’AS Rome, se retrouve devant les tribunaux où il est attaqué par ses deux ex-agents. Les faits remontent à l’époque du transfert de Sao Paulo au Real Madrid. Une fois arrivé en Espagne, le joueur s’était rendu compte que deux millions de dollars s’étaient volatilisés de son compte pour atterrir sur ceux de ses agents. Par téléphone, l’arrière insultait ses managers et leur intimait l’ordre de ne plus se montrer. Mais ceux-ci l’ont attaqué pour rupture unilatérale de contrat.

SEBASTIAN GIOVINCO, l’attaquant de la Juventus, a subi une septoplastie au nez afin de normaliser le fonctionnement respiratoire de l’organe. Durée de la revalidation : 21 jours.

MOURAD MEGHNI, le médian de la Lazio, a opté pour l’Algérie bien qu’il n’y ait plus mis les pieds depuis 8 ans. Né à Paris d’un père algérien et d’une mère portugaise, il a été international français chez les jeunes mais n’a jamais été appelé en équipe A. Reste à voir si toutes les formalités seront réglées pour début septembre.

GENNARO RUOTOLO, qui a mené Livourne en D1, a vu son contrat prolongé mais le problème est qu’il ne possède pas le diplôme nécessaire. Il avait déjà reçu une dérogation lorsqu’il était rentré en fonction en mai.

ANTONIO CASSANO soigne son image. L’attaquant de la Sampdoria, qui n’a jamais eu la réputation d’être un fou de l’entraînement, a surpris tout son monde en effectuant plusieurs (vraies) séances de préparation sous l’£il d’un coach personnel avant la reprise prévue ce 7 juillet.

NICOLAS RIBAUDO

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