» Sans les échecs au niveau des transferts,je ne serais pas à cette place « 

Le patron sportif des Mauves sonne la charge et parle ambition, recrutement, développement de la marque et grosses commissions.

À peine sommes-nous entrés dans le bureau du nouveau patron sportif du RSCA que Marc Coucke s’invite à la conversation et nous montre fièrement la dernière plaquette sortie d’une usine pharmaceutique de Liège. Michael Verschueren est, depuis novembre, le bras droit du big boss. Un début d’aventure qu’il aurait aimé différent. La faute notamment à un mercato estival qui a plombé le championnat des Mauves et a fait une première victime de poids : Luc Devroe.

Michael Verschueren a repris les reines sportives d’un club aux abois dont il ne s’est jamais vraiment éloigné. Mieux encore, le nouveau Golden Boy de la maison mauve fut un témoin privilégié lors de la prise de pouvoir.  » Mais je n’ai jamais envisagé d’acheter le club moi-même « , précise Mister Michael.  » On parlait de 100 millions d’euros, un montant inaccessible pour moi. Certains candidats m’ont contacté directement afin de savoir si je comptais rester en cas de rachat. Mais je n’ai jamais activement poussé un candidat. Même pas Marc Coucke. Tous les contacts entre les candidats et Anderlecht passaient par Jo Van Biesbroeck.  »

Vous étiez pourtant au courant avant les autres qu’il se tramait quelque chose avec Coucke ?

MICHAEL VERSCHUEREN : Tout le monde pense que tout a été manigancé dans les coulisses, mais ce n’est pas le cas. Il y avait une plate-forme où les documents étaient disponibles pour faire une proposition officielle. Roger Vanden Stock et Philippe Collin détenaient la majorité des actions et ils ont eu le dernier mot. Lors de la dernière réunion, une présentation des quatre acheteurs potentiels a été mise sur la table. Mais les noms n’étaient pas mentionnés, nous savions seulement dans quelle direction les candidats A, B, C et D voulaient aller avec le club. Ensuite, on nous a demandé : qu’en pensez-vous ? Nous avons donc choisi un projet, pas un nom.

J’aurais préféré une politique différente en matière de commissions que celle d’Herman et Roger.  » Michael Verschueren

Vous êtes resté proche d’Alexandre Van Damme ( figure de proue d’AB InBev, ndlr). Il y a quelques années, on le présentait comme le futur grand patron d’Anderlecht.

VERSCHUEREN : Cela avait été écrit, mais Alexandre Van Damme ne l’a jamais dit lui-même… Il aime venir aux matches, mais il n’a jamais eu envie de se mettre en avant. Donc, conserver 5% des actions était un bon compromis. En restant actionnaire, Van Damme a, dans un certain sens, indiqué qu’il soutenait le projet. Le fait qu’Alexandre Van Damme reste à bord était également un signe important pour nos partenaires financiers.

Pourquoi n’avez-vous pas voulu apparaître plus tôt au sein de l’organigramme ?

VERSCHUEREN : Mes ambitions étaient ailleurs. Il y a trois ans, j’ai entendu des gens dire qu’Anderlecht avait nommé un directeur opérationnel ( JoVan Biesbroeck, ndlr) car j’étais incapable de m’occuper du dossier du stade. Ce n’est pas vrai. J’étais occupé par la vente de mon entreprise ABS Creative et l’accord signifiait que je devais rester encore quatre ans. Je ne pouvais donc pas partir.

 » Anderlecht ne génère rien à l’étranger  »

Fin novembre, vous avez présenté vos projets lors d’une conférence de presse. Vous évoquiez l’internationalisation d’Anderlecht sur des marchés en croissance tels que la Chine et les États-Unis comme l’un des dossiers les plus importants. Cela fait combien de temps que vous avez ce projet en tête ?

VERSCHUEREN : ( il nous montre un dépliant de l’UEFA) Chaque année, nous recevons The European Club Footballing Landscape, dans lequel vous pouvez trouver, entre autres, les revenus et les coûts de tous les clubs européens. Si nous analysons les chiffres d’affaires des grands clubs, nous remarquons que ceux-ci gagnent de plus en plus de revenus de l’étranger. Anderlecht ne génère rien au-delà des frontières nationales.

Dans d’autres pays européens, les clubs sont occupés depuis des années à commercialiser leur marque sur d’autres continents. Anderlecht n’est-il pas définitivement largué sur ce point ?

VERSCHUEREN : Combien de joueurs chinois jouent à un niveau élevé aujourd’hui ? Il y a plus d’un milliard de Chinois dans le monde et leur fédération a pour ambition de remporter la Coupe du monde en 2030. Nous avons donc encore le temps de nouer des liens avec les Chinois.

La marque Anderlecht est-elle suffisamment intéressante pour un pays comme la Chine ?

VERSCHUEREN : Les joueurs que nous avons formés au cours des dix dernières années valent aujourd’hui 255 millions d’euros. Il y a actuellement huit garçons dans le groupe étendu des Diables qui sont passés par notre académie : Dennis Praet, Jordan et Romelu Lukaku, Leander Dendoncker, Adnan Januzaj, Youri Tielemans, Dries Mertens et Vincent Kompany. Si vous allez voir un dirigeant chinois avec ces noms, vous n’aurez plus à lui expliquer ce qu’Anderlecht représente. Quand Romelu affirme dans un film promotionnel que c’est lameilleure académie du monde, ça fait son effet. Nous voulons vendre une méthodologie qui permettra à un club chinois de former les meilleurs joueurs. Je peux vous assurer qu’ils sont prêts à signer immédiatement un bon de commande de deux millions d’euros. Nous sommes à moins de six mois du lancement de l’opération et nous prévoyons de toucher les premiers revenus d’ici deux ans. La priorité est maintenant de former des formateurs que nous pouvons envoyer en Chine.

 » Notre modèle est inspiré des grands clubs européens  »

Un autre point délicat lorsque vous avez succédé à Luc Devroe a été de mettre en place une cellule scouting.

VERSCHUEREN : Nous avons structuré nos relations avec les agents. Chaque agent doit maintenant s’inscrire via une plate-forme avec un identifiant personnel et peut ensuite fournir le nom de son joueur. Dès que nous recevons un nom, nous pouvons consulter les informations du joueur grâce à une base de données. La cellule scouting est alors activée, ses membres peuvent décider de regarder le joueur en live et tout est ensuite discuté au sein du comité des transferts.

Frank Arnesen, le nouveau directeur technique, est un pion important du nouvel organigramme. Vous n’espériez pas un profil plus jeune pour ce rôle ?

VERSCHUEREN : Arnesen a été la première personne que j’ai contactée. Je cherchais principalement quelqu’un avec un réseau. C’était le plus important à mes yeux. Avec de l’ expérience : check. Un réseau : check. Et qui connaît la maison : check.

Mais il a quand même été difficile à convaincre…

VERSCHUEREN : Un mois avant son engagement, nous nous sommes appelés et il m’a dit : je siège au conseil de surveillance du PSV et je voudrais que le contenu de la conversation reste confidentiel. Nous devions nous revoir quelques jours plus tard chez lui. Cette discussion, j’en ai parlé à deux-trois personnes et pourtant, l’information s’est retrouvée dans les médias. J’ai peut-être laissé la porte de mon bureau trop ouverte… Le fait est que Frank n’a pas apprécié cet étalage. Je n’étais pas derrière la fuite, mais je le comprenais à 200 %. Pendant quatre semaines, nous ne nous sommes plus parlé. Et les autres options n’étaient pas aussi concrètes que prévues.

Michael Verschueren :
Michael Verschueren :  » La Ligue des Champions doit rester accessible à tous et certainement pas se muer en compétition fermée, réservée aux cinq grandes compétitions européennes. « © FILIP NAUDTS

Vous êtes directeur sportif et Frank Arnesen est le directeur technique. Ces deux fonctions ne se chevauchent-elles pas ?

VERSCHUEREN : Nous nous sommes inspirés de certains grands clubs européens qui travaillent avec plusieurs directeurs sportifs. À Barcelone, ils ont Jordi Mestre et Eric Abidal. Le PSG a Antero Henrique et Maxwell. Le sportif dépasse le cadre de l’équipe première. Ça comprend également l’Académie, le scouting, le département médical, le département performance et la branche internationale. En ce qui concerne les renforts de l’équipe A, Frank est à la tête du recrutement. Quand à mes responsabilités, elles sont plus larges et en théorie je suis au-dessus de Frank. Mais ça ne se passe pas comme ça au quotidien. Chacun a ses tâches et à la fin tout est discuté en comité.

Cinq ans sans titre n’est pas envisageable à Anderlecht. Ou alors je ne serai plus à cette place.  » Michael Verschueren

 » La Golden Generation Arena n’est pas notre problème  »

Où en êtes-vous avec la préparation du mercato estival ? On imagine qu’il va y avoir un grand nettoyage.

VERSCHUEREN : Nous suivons entre 35 et 40 joueurs chaque week-end. Le noyau actuel sera réduit, ce qui allégera également la masse salariale. Je ne dirai pas que nous sommes sûrs à 100% de ce que nous cherchons, mais nous savons à quelles positions nous avons besoin de renfort. À la fin du mois, nous établirons une liste de qui doit partir. Si parmi ceux-ci, un joueur donne satisfaction lors des play-offs, nous pouvons toujours inverser la décision.

L’idée d’une Golden Generation Arena a été lancée. Anderlecht ne devrait-il pas profiter de l’élan pour enfin avoir un stade de 40.000 places ?

VERSCHUEREN : Et jouer dans un stade de football avec une piste d’athlétisme ? Ce qu’ils font là n’est pas notre problème.

Votre dossier de stade est pourtant dans une impasse.

VERSCHUEREN : Un nouveau stade n’est pas à l’ordre du jour. Je pense qu’il y a des problèmes plus urgents : former une nouvelle équipe, professionnaliser le scouting, continuer à développer l’académie… et ramener les supporters dans le stade. De nombreux supporters ont un abonnement, mais ils ne viennent plus à tous les matches. Et cela ne me surprend pas : c’est la pire saison d’Anderlecht depuis 75 ans et ce que nous avons montré au cours des cinq dernières années n’est pas un exemple de ce que devrait être un grand club.

Vous avez pris un virage à 180 degrés depuis votre entrée en fonction. C’est la preuve que vous n’étiez pas d’accord avec la façon dont la direction précédente a dirigé le club.

VERSCHUEREN : Et ils étaient au courant…

Van Holsbeeck répondait aux critiques concernant la faiblesse du jeu proposé et le manque de vision en évoquant le nombre de titres figurant sur son CV.

VERSCHUEREN : Je peux le suivre à ce propos. Herman a remporté un titre tous les deux ans et a fait aussi bien que mon père. Les critiques sur les résultats sportifs sont donc déplacées. Mais à un moment donné, vous devez développer une stratégie, vous armer contre les évolutions au niveau européen et vous assurer que le budget est suffisant pour que le club puisse supporter une mauvaise saison. C’est pourquoi nous sommes en train de créer une réserve financière. Dans l’intervalle, une augmentation de capital de 35 millions d’euros était nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de la société. Et nous ne voulions pas non plus nous retrouver devant la problématique suivante : ne pas être en mesure d’acheter un joueur car il n’y avait pas d’argent.

 » Anderlecht est une marque sous-utilisée  »

Par le passé, vous avez souvent sonné l’alarme au sein du conseil d’administration car vous estimiez que le club payait des commissions trop importantes aux agents.

VERSCHUEREN : C’est vrai. Le Benchmarking Report de l’UEFA montrait qu’un agent touchait en moyenne 10% de commission en Europe. Nous étions à 15… C’était la politique de Herman et Roger. Si je n’ai jamais rien vu de suspect à ce sujet, j’aurais préféré une politique différente. Pourquoi avoir vendu Aleksandar Mitrovic ? Car il fallait vendre. Je veux passer à une situation dans laquelle nous ne sommes pas obligés de vendre – dans ce cas, le prix de transfert augmentera automatiquement – ni de devoir payer une commission énorme à un agent.

Qu’en est-il des contrats pour les jeunes joueurs ? Êtes-vous prêts à offrir des sommes folles pour de jeunes joueurs, comme il y a quelques années ?

VERSCHUEREN : Comment faire pour garder Yari Verschaeren au club plus longtemps ? En le guidant, en recrutant un coach personnel et en élaborant un programme sur mesure, comme on a pu le faire. Mais vous devez aussi le motiver avec un bon contrat. Il n’y a pas de secret. En attendant, nous préparons la prochaine génération, les garçons nés à partir de 2003, 2004 et 2005.

Comment définiriez-vous l’Anderlecht d’aujourd’hui ?

VERSCHUEREN : Anderlecht est une marque sous-utilisée. Le potentiel est pourtant énorme… Nous sommes le club de la capitale, nous avons une grande histoire, nous sommes compétents au niveau des jeunes et nous disposons de ressources financières. Maintenant, à nous de mettre en place la bonne stratégie.

Le fait d’être devancé au classement par Genk, Bruges et le Standard, ça doit titiller votre orgueil non ?

VERSCHUEREN : Nous devons retrouver notre statut, c’est clair. Cinq ans sans titre n’est pas envisageable pour Anderlecht. Ou alors je ne serai plus à cette place. Sur les quatre dernières saisons, le Club Bruges est meilleur que nous. Mais dans le football, il n’y a pas que l’aspect sportif. Qui parmi nos concurrents est prêt pour l’avenir ? Qui a une stratégie à long terme ? Qui travaille bien au niveau commercial ?

Vous avez déclaré récemment qu’il faudrait compter sur Anderlecht durant les play-offs. Qu’entendez-vous par là ?

VERSCHUEREN : Il serait ridicule de parler du titre maintenant. Bruges et Genk étaient de loin meilleurs que nous et je respecte ce qu’ils ont accompli. La seule chose que j’ose envisager, c’est un ticket européen. Regardons les choses en face : si nous n’avons pas de football européen, l’ensemble du club le ressentira. Et là, on pourra me demander des comptes. It’s part of the job. Je dois repenser aussi au prochain mercato. Est-ce que j’aurais été assis sur cette chaise si tous les transferts avaient été une réussite ? Je ne pense pas. Every crisis is an opportunity.

 » Le sort de Rutten n’est pas encore scellé « 

Quel est l’avenir de Fred Rutten ?

MICHAEL VERSCHUEREN: ( Rires) Écoutez, nous venons d’entamer une mission. Si nous obtenons des résultats, nous poursuivrons notre route ensemble. Quel résultat nous satisferait-il ? Une deuxième place avec un mauvais football est OK. Si nous sommes troisièmes avec un football brillant, nous prolongerons sans doute notre collaboration. Nous ne serions pas contents avec une quatrième place et un bon jeu.

La direction ne considère donc pas Rutten comme un intérimaire ? On raconte que vous savez depuis longtemps que son contrat à durée indéterminée prendra fin en même temps que la saison.

VERSCHUEREN : Son sort n’est pas scellé ! Il nous a qualifiés pour les PO1 et nous lui avons confié la mission de remporter un prix. Il est trop tôt pour dire que c’est terminé. Nous le ne faisons pas. No way.

Rutten tourne autour du pot chaque fois qu’on l’interroge sur son avenir. Il pourrait pourtant dire : je veux rester à Anderlecht ?

VERSCHUEREN : Pourquoi tout le monde veut-il savoir à l’avance quelle décision nous prendrons ? Je vais répondre comme Fred : attendons l’issue de la saison.

Si vous avez un projet commun pour le club, vous ne devez pas vous laisser influencer par le résultat.

VERSCHUEREN : Le résultat est toujours déterminant. Quelle que soit la force du projet. Aucun entraîneur ne survivrait des années à Anderlecht sans prix. C’est aussi valable pour moi. Je n’y suis que depuis novembre et je suis encore dans une phase intermédiaire mais si j’échoue l’année prochaine…

Rutten était loin d’être premier choix

VERSCHUEREN : Il figurait sur la liste de candidats que nous avions établie. Nous n’avons pas fait de classement des candidats-entraîneurs. Nous avons parcouru cette liste et nous avons pensé que deux d’entre eux ne seraient pas mal ( Frank De Boer et Phillip Cocu, ndlr). Nous nous sommes ensuite tournés vers Rutten mais ça ne veut pas dire qu’il était moins valable que les autres.

Michael Verschueren :
Michael Verschueren :  » Il y a des problèmes plus urgents que le stade : former une nouvelle équipe, professionnaliser le scouting, continuer à développer l’académie… et ramener les supporters. « © FILIP NAUDTS

 » La Ligue des Champions doit rester accessible à tous les clubs « 

Vous êtes membre de l’European Club Association (ECA) depuis des années. Pouvez-vous combiner cette fonction avec vos tâches à Anderlecht ?

MICHAEL VERSCHUEREN: Oui, je reste au conseil d’administration de l’ECA. C’est un poste stratégique car l’ECA traite de thèmes extrêmement importants. C’est là qu’on prend les décisions stratégiques concernant le marketing, la répartition des primes, le format, la gestion des jeunes, les relations internationales et publiques. J’ai promis de défendre les droits des clubs issus des nations situées entre la septième et la quinzième places. Je me représente aux élections de septembre. Si je suis réélu, j’aurai siégé dix ans dans ce conseil, au terme de ce mandat.

Vous êtes également membre de l’UEFA Club Competitions (UCC)

VERSCHUEREN : J’en suis un des membres fondateurs. L’UCC a été fondée l’année passée. L’UEFA en détient 50%, l’ECA l’autre moitié. Cet organisme planche sur l’évolution du football européen. Quelle est la meilleure manière de commercialiser la Ligue des Champions et l’Europa League ? Comment lancer une troisième compétition européenne ? Comment répondre à la digitalisation ? Nous commandons beaucoup d’études à des bureaux. Je sais donc ce qui nous attend dans les années à venir.

La Ligue des Champions devrait subir une nouvelle réforme, qui pourrait être néfaste à des clubs comme Anderlecht.

VERSCHUEREN : L’ECA travaille actuellement sur la période postérieure à 2024. Notre réflexion devrait être achevée en fin d’année. Je n’ai rien entendu qui me laisse à penser qu’il deviendra difficile pour Anderlecht et consorts de se qualifier pour la phase de poules. La Ligue des Champions doit évoluer vers une competitive balance. Elle doit rester accessible à tous et certainement pas se muer en compétition fermée, réservée aux cinq grandes compétitions européennes. En instaurant de nouveau paramètres, nous voulons simplement éviter la participation de clubs qui n’ont rien à y faire.

Votre père a rapidement compris qu’il était important de nouer des relations avec les grands clubs européens. Il s’entendait très bien avec l’AC Milan, par exemple. Pensez-vous utiliser ces relations privilégiées pour des transferts ?

VERSCHUEREN : Je n’ai pas travaillé sept ans à l’ECA, bénévolement, pour élargir mon réseau… Ceux qui y siègent sont des CEO, des managing directors ou des présidents de clubs, qui ne décident pas des transferts. Ils peuvent tout au plus me mettre en rapport avec les personnes qui en sont chargé.

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