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Sans les Chinois

L’AC Milan voit ses rêves chinois brisés mais peut jouer en coupe d’Europe.

Le règne de Li Yonghong à l’AC Milan a duré exactement 452 jours. L’homme d’affaires chinois a repris le club, propriété de Fininvest, le holding de Silvio Berlusconi, le 13 avril 2017. En trente ans, l’ancien président avait investi 865,5 millions dans le club. Pour lui verser les 740 millions requis, Li Yonghong a dû emprunter 303 millions au fonds américain d’investissement Elliott.

Le remboursement s’est avéré difficile. Début juillet, le Chinois n’a pu honorer une tranche, ce qui a contraint Paul Singer (73), le fondateur et président d’Elliott, à intervenir. Le lundi 9 juillet, il a annoncé qu’il reprenait Milan. Il apporterait 50 millions pour couvrir les premiers frais et investirait 50 autres millions en transferts.

L’année dernière, Milan a surpris tout son monde en enrôlant onze footballeurs, souvent chers, parmi lesquels Leonardo Bonucci (45 millions) et Lucas Biglia, malgré une situation financière douteuse. Coût total : 211 millions d’euros. Le résultat ? Non pas la participation tant espérée à la Ligue des Champions mais un ticket pour l’Europa League.

Cette qualification a tenu à un fil. Jeudi, la commission du fair-play financier de l’UEFA est revenue sur un jugement prononcé il y a quelques semaines, qui excluait Milan des coupes d’Europe pour un an. Le club ne gérait pas bien ses finances depuis trois ans (2014-2017) et n’avait pas fourni les documents et garanties requis à temps. L’UEFA avait déjà averti les Milanais en novembre mais le club n’avait pas réussi à gommer les doutes. La disparition des Chinois lui permet de retrouver du crédit auprès de l’UEFA.

La position de l’entraîneur, Rino Gattuso, n’est pas menacée. On ignore encore si certains grands noms vont rester chez les rossoneri, dans la mesure où les ambitions sportives sont désormais inféodées à l’assainissement du club.

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