Sangria, vin ou bière ?

L’EURO vient de commencer sans le meilleur buteur du dernier et de la dernière Coupe du Monde. Reviens vite, David Villa ! Fernando Torres n’est plus le même. Avant l’EURO 2008, il était le roi de l’Atlético Madrid. Il brillait avec Liverpool avant la Coupe du Monde 2010. Il y fut, certes, un peu mou mais encore décisif en finale. En ce mois de juin 2012, il arrive éteint de Chelsea. Malgré son but en demi-finales de Ligue des Champions au Barça et puis le sacre des Blues.

Il y a le collectif et l’individu. Il y a les évidences et les circonstances. Un joueur qui ne fait pas l’unanimité dans son club a beaucoup de mal à le faire en sélection. Surtout le beau Fernando qui n’est pas un exemple de force mentale. Et la concurrence est terrible.

Fernando Llorente est éblouissant depuis plusieurs mois. Comme Torres l’était en 2008 et 2010. L’autre Fernando reste devant et marque. Cela dit, l’Espagne peut très bien jouer sans attaquant spécifique ! 1 gardien, 4 défenseurs et 6 milieux de terrain. Où est le problème avec des joueurs tellement doués et tellement habitués à jouer dans les 20 mètres adverses ? CescFabregas, la seule pointe de l’Espagne ? Por qué no ? Il a déjà occupé cette position au Barça quand LionelMessi n’était pas là.

Mais la grande crainte c’est ce qui a fait la grande joie des Espagnols. La touche Barça de la Roja. Cette saison, les génies du Barça sont restés un peu trop dans leurs lampes. Bien au chaud. Une petite lassitude qui fait perdre les grands rendez-vous. A trop gagner, on en oublie qu’on peut perdre. On leur souhaite de ne pas imiter la France de 2002 qui, après ses deux sacres, avait explosé du haut de sa hauteur pleine de bassesse humaine.

Ces sacrés Français ! On espère qu’ils auront, au moins, l’envie de faire oublier l’infamie d’Afrique du Sud. Laurent Blanc veut être le chevalier du même nom. Mais le style qu’il veut imposer n’a rien à voir avec celui qui a fait des Coqs des champions du monde et d’Europe. Moins de contres, plus de possession. A l’espagnole, même s’il joue dans un autre schéma tactique. Et puis y a ce fameux vécu qui fait souvent la différence entre vainqueurs et vaincus. Mis à part FranckRibéry et KarimBenzema, peu sont des stars dans les grands clubs européens.

Si Franckyde Bavière est rarement éblouissant et décisif sous le maillot bleu, Karim de Madrid, lui, l’est de plus en plus. Il s’est enfin libéré de lui-même pour devenir un autre. Encore meilleur. Un vrai buteur, un vrai tueur. La France en a besoin car en défense, ça craint. Adil Rami est solide, évolue certes à Valence. Mais à ce niveau ? Surtout sans un tuteur fiable car Philippe Mexès est un bon joueur mais son mental n’est pas à la hauteur ; d’ailleurs il n’est pas titulaire au Milan.

Par contre, Samir Nasri pourrait être une révélation. S’il passe de l’adolescence à la maturité. Son titre avec Man. City doit l’y inciter. RobertoMancini a toujours dit qu’avec plus de caractère et de discipline tactique, le Minot peut devenir un des meilleurs joueurs du monde. On ne demande qu’à voir. Comme pour Hatem Ben Arfa. Depuis deux mois il est étincelant avec Newcastle. Si son talent devient gage d’efficacité, il peut aussi être décisif. Avec un bon psy, tout devient possible. La France est son premier adversaire.

L’Espagne va avoir des adversaires qui ont vu comment battre le Barça. Y a eu l’Inter 2010 et sa copie Chelsea 2012. Les équipes nationales peuvent-elles se permettre de jouer comme des équipes de club ? Ne penser qu’à gagner avant de penser à jouer ? Pourquoi pas ? Y aura bien des dizaines de milliers de supporters qui penseront à boire avant de penser à supporter. Dans ce cas aussi, l’un aide souvent à l’autre. D’autant plus qu’en Ukraine, une chope ne coûte que 58 cents. On va bien s’amuser.

Ses supporters qui penseront à boire avant de supporter.

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