SALVATORE CURABA

Ex-joueur de Charleroi et la Louvière, il a fait parler de lui ces derniers temps avec son entreprise d’informatique EASI, ses reprises avortées (Mons et La Louvière) et son sens de la com’.

Est-ce que Salvatore Curaba craint d’investir dans un club ?

Oui. Cela n’a jamais fait partie de mes objectifs. On m’a sollicité en décembre et je pensais refuser. Puis, je me suis dit : pourquoi pas ? Mais je ne suis pas préparé psychologiquement. Je connais le monde du foot en tant que joueur, pas comme gestionnaire. On me conseille d’être prudent au niveau financier et il est vrai que je ne suis pas aussi riche qu’on pourrait l’imaginer. En informatique, je sais si un projet va fonctionner. En foot, j’ai peur d’échouer, même si, mentalement, un processus s’est mis en place. Cette crainte va s’estomper et, un jour, je serai prêt à effectuer le grand saut.

A Mons, on affirmait que vous n’étiez pas réellement intéressé et que vous cherchiez juste à faire de la pub autour de votre nom…

Ce n’est pas moi qui suis allé vers le club. Ce n’est pas moi non plus qui sollicite la presse. Si la somme réelle de reprise avait été de 1.5 million d’euros, j’aurais signé. Pour le reste, oui, j’aime communiquer. Je parle beaucoup à mes employés et, si des journalistes m’appellent, je réponds avec respect et sincérité. Mais je pense que, si j’essayais de me vendre, la presse le sentirait. Tant mieux si j’ai acquis plus de notoriété mais j’ai d’autres choses plus importantes à planifier pour ma société. J’ai surtout été déçu de cet échec à Mons car j’avais envie que les négociations aboutissent.

La presse s’est intéressée à vous quand vous avez été nommé dans les meilleurs managers de l’année. Elle a ensuite relaté vos discussions avec les clubs et, quelques semaines plus tard, votre entreprise a lancé une application jugée révolutionnaire pour classer les mails. Une belle façon d’exploiter le buzz autour de votre personne ?

On a aussi reçu le prix du meilleur employé de l’année, ce qui est important pour moi car c’est la preuve que mes travailleurs se sentent bien. Mais pour répondre à votre question, non, car on bossait sur ce produit d’envergure depuis deux ans et on comptait le lancer en communiquant largement. J’avoue que la presse a été plus favorable que prévu et je suppose que mon histoire a joué dans la balance. Un ex-joueur de foot au centre d’une success-story, cela fait rêver. Je suppose quand même que les journalistes n’auraient pas relayé l’info si le projet n’avait pas été intéressant. Nous sommes encore loin d’avoir réussi mais nous avons une chance de prendre une place sur le marché mondial.

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Un ex-footballeur au centre d’une success-story, ça fait rêver.  »

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