Salut Foé !

S epp Blatter a promis depuis longtemps que la FIFA se pencherait sur la neutralisation d’un mois du calendrier civil à l’égard du football.  » Pour permettre aux joueurs de se reposer et ne pas mettre en jeu leur santé « .

Le Camerounais Marc-Vivien Foé ne vivra jamais cette époque et si rien ne permet d’affirmer que sa mort soudaine soit due à du surmenage physique (quiconque peut mourir instantanément d’une crise cardiaque), énormément de gens disent que les footballeurs jouent trop. Blatter a dit que  » the game must go on  » et que la Coupe des Confédérations pourrait porter le nom de Foé. Quelque chose nous dit qu’il reparlera sous peu du calendrier.

Un an après être devenu champion de Belgique pour la seconde fois (la première en 1999), Genk a d’énormes problèmes financiers. Jan Hauspie a mis en évidence que dès le mois de février, le club limbourgeois enregistrait déjà un trou de 2,5 millions d’euros dans le budget de la saison à venir. Une somme qui, selon les prévisions mêmes du club, devait encore grandir. Le renouvellement d’une ligne de crédit de 3,7 millions d’euros par la banque ING (décision lundi dernier) était donc attendue comme la pluie sur une terre aride. En cause, les investissements importants du club en matière d’infrastructures et des salaires de joueurs. Genk doit presque 20 millions d’euros aux banques sous forme de divers amortissements et leur rembourse un peu plus de 2 millions d’euros par an. Pour payer les salaires des joueurs au mois d’avril, le club a dû attendre les ventes d’abonnements pour la saison prochaine qui s’ouvraient en mai.

En plus, problèmes conjoncturels aidant, il y a encore 300 seats à vendre et Ford a supprimé son apport annuel de 150.000 euros ! En cas de catastrophe financière ultime, le président Jos Vaessen est garant à concurrence de 7,5 millions d’euros et la Ville de Genk (propriétaire du terrain sur lequel le stade est bâti) pour 8 millions.

Pour s’en sortir, le club envisage de vendre son complexe de jeunes à la commune pour 2,5 millions d’euros, son capitaine Josip Skoko qui coûte 620.000 euros par saison (jusqu’en 2007) pour 2 millions et/ou Wesley Sonck pour 5 millions, et espère que Heusden-Zolder lui paye les 250.000 euros de location de stade qu’il lui doit !

On se souvient d’un Jean-Pierre Detremmerie furax en janvier 1997. Le président des Hurlus voyait son club solidifier sa position dans le top du championnat belge et l’Union Belge emporter le c£ur de son coach, Georges Leekens. Et l’an dernier, quand Hugo Broos annonça qu’il partait pour Anderlecht, Detrem’ ne lui parla plus pendant deux mois. Le président mouscronnois fit en chaque occasion la critique de certaines pratiques et voilà que Leekens revient au Canonnier comme directeur technique après avoir réussi à casser son contrat avec la fédération algérienne.

Leekens a-t-il mis fin à son contrat algérien après avoir eu vent de l’intérêt de Mouscron pour lui ou Mouscron a-t-il soudain pensé à Leekens après avoir eu vent du mal-être de Mac the Knife à Alger ? On penche pour la deuxième hypothèse. Detrem’ constitue un des rares défenseurs du bastion de la sportivité dans le foot belge et doit le rester.

J ean Wauters a donc été inculpé dans l’affaire des détournements de fonds du Village Numéro 1 Reine Fabiola. Comme Pierre Bilic l’avait mis en lumière dans son enquête (voir notre numéro 25), il y a des questions à se poser dans cette affaire par rapport au Standard, Wauters ayant été un des dirigeants des Rouches. Des questions qui vont amener des réponses mais qui, dans l’intervalle, ont provoqué une colère noire de la part du directeur du club, Pierre François, à l’égard de notre magazine. L’ex-avocat ne comprenait pas, apparemment, notre démarche, et hurlait (c’est un euphémisme) à la chasse aux sorcières. Ce n’est pas la première fois que Pierre François déplore que son club ne soit pas  » protégé  » par notre magazine.

Une attitude incompréhensible à nos yeux, mais qui ne changera de toute manière rien à notre ligne de conduite qui consiste toujours dans la recherche de l’information vraie à l’attention de tous nos lecteurs.

par John Baete

Detrem’ constitue un des rares défenseurs du bastion de la sportivité et doit le rester

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