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Les recettes du nouveau porte-parole pour que la mauvaise réputation de son club passe au deuxième plan.

Ancien journaliste et responsable de la communication de parlementaires flamands, Terry Verbiest est le porte-parole du Lierse. Ses épaules sont larges, un atout appréciable compte tenu de la situation du club :  » Le président, LeoTheyskens, s’est rendu compte qu’on ne parlait absolument plus de l’aspect sportif ici. Pourtant, il y avait 7.500 personnes lors de notre match contre Beveren en Coupe. Des gens ont beau causer du tort au club, nos supporters restent fidèles. Mieux, cela renforce la cohésion « .

Verbiest découvre et explique sa mission :  » La direction doit se consacrer à la gestion afin que le staff sportif puisse se concentrer sur son boulot. Moi, je fais un travail d’esthéticien, qui ne touche pas à l’essence du club. Je veux mettre joueurs, entraîneurs et direction à l’abri de la tempête pour qu’ils travaillent en paix, sans devoir sans cesse répondre à des questions extra-sportives. Celles-là, je m’en occupe. Et nul ne me considère comme un intrus. Ma présence soulage les gens.

Des personnes d’autres horizons se demandent ce que je fais dans un club pareil mais je connais ce refrain depuis le début de ma carrière. Les scandales dans le football belge sont nombreux. Néanmoins, le football n’est pas une question de vie ou de mort. Tous les secteurs, où se mêlent prestige et argent, sont en proie aux dérives. Les stades italiens restent combles malgré tout…

D’aucuns estiment que le Lierse n’a plus sa place en D1. Mes informations me permettent d’affirmer que les gens en place sont droits dans leurs bottes. Si ce n’est pas le cas, j’assumerai cette déclaration. Theyskens travaille jour et nuit, par amour pour le club. Malgré ses autres entreprises, il s’occupe beaucoup du Lierse. Il clame qu’il veut se vacciner contre le virus du football mais je ne remarque rien. Après notre défaite contre Beveren en championnat, il était assommé. Comme René Trost, qui a quand même fait le trajet de Kerkrade, le lendemain, pour assister au tournoi des handicapés. Avec quel enthousiasme a-t-il discuté avec les gens… Ce club vit !

Le Lierse me prend du temps, chaque jour, mais ce travail me passionne. A 50 ans, cela me donne un kick bienvenu ! Théoriquement, je dois conserver une certaine distance. Je n’étais pas membre de Spirit ni du SPA quand je m’occupais de leur communication et je ne suis pas affilié au Lierse. Je dois garder du recul mais je m’engage bien plus que je ne le voudrais. Ma tâche est plus délicate que prévu et donc bien plus amusante : on est plus content de gagner quand c’est rare que quand c’est une habitude. Ici, on puise des joies dans de petites choses car rien ne va de soi.

Si nous passons le cap, je veux améliorer les relations publiques du club, renforcer les liens avec la Ville. Or, il est indispensable d’accroître l’implication des équipes de football avec les gens des alentours. Nous devons multiplier les apparitions et les activités publiques. C’est le meilleur moyen d’attirer les femmes et les enfants. Le Lierse a toujours été un club familial. Je n’ai pas peur de me rendre au football avec mon gamin de cinq ans ici. Dois-je tout changer ? Non. Le Lierse est une marque connue, qu’il faut apprécier et entretenir. On ne raie pas 100 ans d’histoire d’un trait. De grands noms se sont produits pour le Lierse. Si on me demande mon avis, je dirai : ne jetez pas ce que vous avez « .

GEERT FOUTRÉ

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