Pour figurer parmi les 16 meilleures équipes mondiales, il faut maintenant battre le Zimbabwe.

« Etant donné que nous étions tête de série lors du tirage au sort, nous étions assurés de ne pas hériter d’un gros bras pour les barrages », explique le nouveau capitaine de l’équipe belge. « C’était déjà une bonne chose, bien que personne n’est jamais injouable. Par contre, parmi les sept nations que nous pouvions être amenés à rencontrer, j’estime que le Zimbabwe est l’une des plus difficiles à manoeuvrer ».

Composée essentiellement de trois joueurs marquants, l’équipe zimbabwéenne apparaît en effet assez dangereuse, malgré les classements actuels assez modestes de Byron Black, son jeune frère Wayne et Kevin Ullyet.

« Il s’agit d’une équipe très solide, composée de trois joueurs internationaux qui possèdent beaucoup d’expérience, aussi bien sur le circuit qu’en Coupe Davis. Il n’y a pas un Agassi ou un Federer mais c’est un groupe homogène, assez comparable au nôtre. La décision devrait se faire sur quelques détails ».

Outre ces adversaires, un long déplacement et des conditions climatiques assez différentes de chez nous -bien que tempéré par l’altitude, le climat reste tropical- Xavier Malisse et compagnie devront composer avec une surface choisie par leurs adversaires. En jetant un coup d’oeil sur les statistiques zimbabwéennes en Coupe Davis, on remarquera facilement la propension des joueurs locaux à choisir une surface rapide et surtout du dur.

« Ce devrait probablement être à nouveau le cas cette fois-ci », poursuit Martens. « Vu que là-bas on joue en permanence à l’extérieur, les conditions pourraient dès lors être assez semblables à celles en vigueur à l’US Open, qui se termine deux semaines plus tôt. Ce n’est pas plus mal ».

Visionner l’adversaire

Martens : « Après notre victoire sur la Grèce, je me suis dit que le choix du Taraflex pour affronter les Grecs au Country Hall du Sart Tilman n’avait peut-être pas été très judicieux, étant donné la qualité de service de nos adversaires et surtout de Konstandinos Ekonomidis. Le problème est que nous ne connaissions pas les joueurs grecs… Je savais juste qu’Ekonomidis avait gagné un jour un tournoi sur terre battue. Rien de plus. Il n’avait pas été facile -mais ce n’était pas nécessaire non plus- de visionner les Grecs auparavant. Pour le Zimbabwe, ce sera différent: j’aurai l’occasion de voir les frères Black et Ullyet dans les tournois du Grand Chelem ».

Martens pourra aussi mettre à profit le debriefing qu’il a effectué avec ses joueurs après la victoire contre la Grèce. Car, même si celle-ci fut peut-être trop facile, elle a tout de même été riche en enseignements : « Au point de vue collectif, on a pu constater que nous disposions d’un groupe élargi, que nous pouvions voir au-delà des quatre premiers Belges à l’ATP. Avec pour conséquence que nous avons les qualités nécessaires pour nous exprimer sur toutes les surfaces. Au niveau individuel, Gilles Elseneer est un motif de satisfaction. J’ai beaucoup apprécié son entrée dans l’équipe, son côté ouvert et très sociable. Son âge, 24 ans, a joué en faveur de son intégration. Il était le rookie de la bande… mais pas le plus jeune. Cette maturité a pu l’aider. Par contre, Gilles a encore trop tendance à laisser venir la balle, à attendre. De plus, j’estime qu’il devrait participer à plus de tournois, voyager plus ».

Les Belges évalués

De son côté, Xavier Malisse a montré une nouvelle fois qu’on pouvait compter sur lui : « Match après match, année après année, Xavier gagne en maturité, tant au point de vue de sa préparation que de son jeu. Mais, sur le terrain, il n’est pas encore assez agressif, sauf quand on le pousse dans le dos.

Olivier Rochus reste un garçon toujours à l’écoute, qui essaie en permanence d’appliquer ce que vous lui demandez de faire. Tout cela dans un esprit très positif. Ce qui est dommage, c’est sa propension à se dire qu’un adversaire est imbattable, simplement parce qu’il possède un service exceptionnel et que lui-même n’a pas les armes pour le contrer alors qu’il y a toujours quelque chose à faire ».

Tom Van Houdt a sans doute déçu l’amateur de double face aux Hellènes: « Le problème avec Tom est qu’il se prépare tellement consciencieusement et spécifiquement pour son double qu’il est trop tendu pour donner la pleine mesure de ses moyens. On l’a vu particulièrement en retour de service, qui constitue habituellement une de ses armes les plus redoutables ».

Laurent Gérard,

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