Sacré Aad !

Je n’ai pas pu réprimer un petit sourire à la lecture de l’interview de John van den Brom, parue dans notre édition de la semaine passée. L’ancien entraîneur hollandais des Mauves s’y épanchait, notamment, sur les critiques que son compatriote Aad De Mos, lui-même ex-coach du RSCA jadis, avait adressées à son encontre lors de sa dernière saison au Parc Astrid.  » Par la suite, je l’ai rencontré lors d’un match contre Benfica et je lui ai demandé pourquoi il s’était emporté de la sorte «  dit JVDB.  » Aad m’a alors enlacé et a soutenu que j’étais son pote. Eh bien, je ne le pense pas. « 

Van den Brom n’a pas tort. Car s’il est une personnalité du monde du football qui s’y entend comme pas deux pour embobiner ses interlocuteurs, c’est assurément De Mos. Lors de ses années malinoises, marquées sous le sceau du succès, comme chacun s’en souviendra certainement, il avait remarqué que notre actuel rédacteur en chef, Jacques Sys, suiveur des Sang et Or à cette époque, portait bonheur à l’équipe, par sa présence, lors des matches européens. Du coup, par superstition, il souhaitait toujours ardemment le voir en tribune de presse à cette occasion. A la limite, le grand Aad aurait même été prêt à financer les déplacements de notre détaché.

Jacques n’était pas le seul à être bien en cour auprès de celui que l’on surnommait Moustache de Fer. Notre regretté collègue Mick Michels avait également ses faveurs. Il est vrai que celui-ci faisait non seulement figure de sommité dans la corporation des journalistes belges mais il avait aussi ses entrées dans les plus hautes sphères du football : à l’UEFA et à la FIFA. On ne sera donc pas étonné d’apprendre que De Mos ait demandé un jour à l’ami Mick qu’il écrive ses mémoires. Ce qui ne s’est finalement jamais produit mais au moins Aad avait-il réussi à mettre une fois de plus un personnage influent dans sa poche.

Quand il a quitté la cité archiépiscopale à destination d’Anderlecht, c’est soudain vers moi que De Mos s’est tourné. Il savait que je suivais, à l’époque, le Sporting pour notre magazine et comptait donc sur ma science pour en savoirunpeuplus sur la maison mauve et ses décideurs.  » En échange, je songerai à toi au moment de publier un livre sur ma carrière «  me dit-il. Chouette perspective, bien sûr, sauf qu’elle n’a jamais eu lieu non plus. Ni pour moi, ni pour Jean-Louis Donnay, mon estimé ex-collègue du journal Le Soir, approché de la même manière jadis. Ni pour François Colin, ex-chef football du quotidien Het Nieuwsblad. Ni pour tant d’autres, sans doute. Sacré Aad !

PAR BRUNO GOVERS

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