Sa relation avec Anderlecht : mises au point

LE SPORTING N’EST PAS SON ENNEMI

Dieumerci Mbokani :  » Je n’ai aucun sentiment de revanche par rapport à Anderlecht. Je m’entends d’ailleurs toujours très bien avec plusieurs joueurs, avec Monsieur Herman et d’autres dirigeants. Derrière le Standard, mon club préféré en Belgique est le Sporting. Je n’oublie pas que pour moi, c’est là-bas que tout a commencé en Europe : c’est grâce à Anderlecht que je suis aujourd’hui le Dieu Mbokani du Standard. Et si le Sporting me propose d’y retourner un jour, quand j’aurai connu des expériences à l’étranger, pourquoi pas ? »

LE PUBLIC MAUVE L’AIDE À ÊTRE INTENABLE

 » Les supporters d’Anderlecht me sifflent dès que je monte sur le terrain : merci à eux ! Ils m’aident à être intenable. Mes bons matches contre le Sporting, c’est aussi à eux que je les dois. Après le dernier Clasico, j’ai lu dans les journaux que je risquais un PV pour avoir montré l’écusson de mon maillot au public d’Anderlecht après mon but. Ce serait incompréhensible. Je n’ai fait que me mettre à son niveau : j’ai des photos où on voit les supporters mauves me faire des doigts d’honneur. Et qu’y a-t-il de mal à montrer l’écusson de son équipe ? Je l’ai déjà fait dans d’autres matches avec le Standard, je le ferai encore quand je jouerai ailleurs. Je ne fais que manifester ma fierté, ma reconnaissance, l’amour que j’ai pour mes couleurs. C’est le foot, l’émotion.  »

IL CAUTIONNE LES ÉCARTS DES TEST MATCHES ET DU DERNIER CLASICO

 » Si des joueurs du Standard avaient peur d’un gars comme Marcin Wasilewski, ils étaient à côté de la plaque. On ne peut pas avoir peur sur un terrain de foot. Wasilewski est-il si violent ? Pour moi, non. Il joue son jeu, c’est tout. Marouane Fellaini n’est pas moins dur dans les duels. Dans chaque équipe, il faut quelques joueurs qui mettent plus le pied et le coude que d’autres. Il suffit de savoir s’adapter quand on joue contre eux. Moi, je provoque ces joueurs-là, je les dribble, je les incite à faire des fautes, je les mets en colère et ils prennent des cartes. On peut me mettre demain à la pointe de l’attaque face à une défense centrale avec Wasilewski et Nemanja Vidic : j’assumerai, malgré leur réputation. Et Mbokani n’aura jamais peur ! Je sais que si je vais bientôt jouer en Angleterre, j’y trouverai beaucoup moins de poètes qu’en championnat de Belgique. Il faut arrêter de dire et d’écrire que les limites ont été dépassées dans les test-matches et dans le dernier choc à Anderlecht : c’était du foot.  »

AVEC LUKAKU, ANDERLECHT A TIRÉ LES LEÇONS DU RATÉ MBOKANI

 » Anderlecht a maintenant compris certaines choses avec ses jeunes. Quand j’y étais, nous ne recevions pratiquement jamais notre chance. Pendant ce temps-là, le Standard progressait très fort avec ses gamins. En Réserve, j’ai joué contre Fellaini, que personne ne connaissait encore. Quelques semaines plus tard, il était en équipe Première. Moi, j’étais toujours dans l’ombre : je marquais à tous les matches avec l’équipe B mais je devais tout au plus me contenter de cinq ou dix minutes avec les A. Je suis sûr que la direction du Sporting a beaucoup réfléchi à ce paradoxe-là. Aujourd’hui, on fait confiance aux jeunes de ce club : regarde Romelu Lukaku. Je connais bien son père, j’en ai parlé récemment avec lui et il est d’accord avec mon raisonnement. Ce Romelu, je le verrais bien prochainement avec moi en équipe du Congo. Car rien ne l’oblige à choisir les Diables Rouges, hein ! Ses origines congolaises sont bien là.  »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire