© BELGAIMAGE

Ryder Cup: avantage terrain pour les USA

L’événement sportif international de la semaine n’est pas le Mondial de cyclisme en Belgique, mais bien la Ryder Cup de golf.

La 43e édition de cette prestigieuse compétition de golf, qui oppose les États-Unis à l’Europe tous les deux ans, aurait dû se dérouler l’année passée à Haven, dans le Wisconsin, à quelque 250 kilomètres au nord de Chicago. Mais la Ryder Cup a été reportée à cause de la pandémie, bien que plusieurs tournois PGA américains se soient tenus les semaines précédentes. Il était exclu d’interdire les spectateurs, qui apportent du piment (et beaucoup d’argent) au tournoi. Celui-ci a donc été décalé d’un an. Fatalement, la Ryder Cup va de nouveau se dérouler les années impaires, comme au XXe siècle: la prochaine édition se déroulera en 2023 au Marco Simone Golf & Country Club de Rome.

Les USA sont favoris, avec neuf joueurs dans le top 11 du classement mondial.

Cette année, de vendredi à dimanche, le tournoi aura donc lieu au Whistling Straights Golf Course, qui a accueilli les PGA Championships, un des Majors de la saison, en 2004, 2010 et 2015. Le décor automnal y est fabuleux, avec le lac Michigan en toile de fond. Mais le tracé de trois kilomètres peut également se révéler piégeux: le vent peut être violent sur les abord du vaste lac. Le parcours est taillé à la mesure des golfeurs polyvalents, qui maîtrisent toutes les facettes de leur sport.

Ils seront encouragés chaque jour par quarante à 45.000 spectateurs, encadrés par quelque 4.000 volontaires. L’organisation a fait monter des tribunes provisoires de 120.000 mètres carrés et poser un tapis de 90.000 mètres carrés. Compte tenu de la flambée des contaminations aux États-Unis, toutes les personnes présentes devront porter un masque à l’intérieur. Il leur sera également fortement recommandé en plein air, de même que la distanciation sociale. Les spectateurs doivent également éviter toute interaction avec les joueurs et leurs caddies – pas de high fives, donc. La vaccination n’est pas obligatoire, mais les personnes testées positives dans les deux semaines précédant le tournoi doivent rester chez elles.

Suite aux restrictions imposées aux voyageurs, il n’y aura guère de supporters européens, ce qui va accroître l’avantage du terrain pour les States. Ce qui peut jouer un rôle important dans cette formule de play-offs, qui oppose chaque fois deux golfeurs. Ce soutien est le bienvenu pour les Américains, qui ont perdu neuf des douze dernières éditions, notamment celle de 2018 à Paris (17,5 vs. 10,5). Ce n’est pas un hasard s’ils ont remporté leurs trois succès sur leur sol, en 1999, 2008 et 2016.

Les USA sont favoris, y compris auprès des bookmakers, avec neuf joueurs dans le top 11 du classement mondial. Collin Morikawa, Dustin Johnson, Bryson DeChambeau, Brooks Koepka, Justin Thomas et Patrick Cantlay se sont automatiquement qualifiés, sur base de leurs résultats depuis 2019, et le capitaine Steve Stricker a en plus sélectionné le champion olympique Xander Schauffele, Jordan Spieth, Daniel Berger, Harris English, Tony Finau et Scottie Scheffler.

Une absence étonnante: celle de Patrick Reed, surnommé Captain America, parce qu’il n’a perdu qu’un match lors des deux dernières éditions de la Ryder Cup. Il souffre actuellement d’une double infection pulmonaire. Tiger Woods, qui n’est pas encore rétabli d’un accident de la circulation, est également absent. Stricker comptait sur lui pour l’épauler, sans jouer.

Le capitaine de l’équipe européenne, Padraig Harrington, a donné ses trois wild cards à l’Espagnol Sergio Garcia, à l’Irlandais Shane Lowry er à l’Anglais Ian Poulter. Ceux-ci complètent l’équipe formée par l’Autrichien Bernd Wiesberger, les Anglais Tyrrell Hatton, Paul Casey, Matt Fitzpatrick, Lee Westwood et Tommy Fleetwood, le Nord- Irlandais Rory McIlroy, le Norvégien Viktor Hovland et l’Espagnol John Rahm, numéro 1 mondial et seul Européen à figurer dans le top 12 planétaire.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire