RUGBY PARK

Club: Kilmarnock

Inauguration: 1899

Transformations: 1994

Capacité:18.128 places

Record d’assistance: 35.995 contre les Glasgow Rangers en 1962.

Cher Magazine,

Kil-mar-nock… Rien que le nom, c’est déjà un voyage. En une fin d’après-midi hivernale, de retour d’Edimbourg-la-Belle, les kilomètres s’égrènent rapidement en direction de cette petite ville du comté de Ayr, située au sud-ouest de Glasgow. Le temps fraîchit, la météo annonce d’importantes chutes de neige et il semble bien que nos espoirs photographiques vont se coucher avec le soleil. La nuit tombe vraiment très vite en Ecosse!

Nous arrivons effectivement à destination aux toutes dernières lueurs du ciel et Rugby Park paraît, à cet instant, se refuser à nos objectifs comme un match à guichets fermés. Nous pénétrons malgré tout dans l’enceinte et, alors qu’une dizaine de personnes sont occupées à tendre d’immenses bâches sur la pelouse afin de la protéger des imminentes intempéries, la moitié des projecteurs s’allument. Les dieux des stades sont avec nous! Cette source de lumière inespérée, mariée pour quelques très brefs instants à la couleur de l’aurore, nous fera finalement cadeau d’un bleu nuit magnifique et d’un stade en robe du soir que j’ai voulu partager avec vous.

Comme chez les Hibs et les Hearts de la capitale, l’enceinte des Bleu et Blanc a été rénovée aux trois-quarts. La dernière relique du passé est encore en très bon état. Elle est partiellement construite avec le même genre de barres métalliques de mécano géant qu’à Manchester City. Sur son toit, les quatre inévitables groupes de projecteurs à la britannique, dont la structure en métal est en forme d’escalier de plongeoir. L’ensemble des installations, tant au niveau des tribunes que des sites d’entraînement, est à l’image de la douzaine d’autres clubs que nous avons visités au pays des Highlanders: modernes, propres, spacieuses, fonctionnelles. Des teams comme Clyde, Livingston, Saint-Johnstone ou Dumferline, bien que pratiquement inconnus sous nos latitudes, bénéficient tous d’infrastructures qui feraient pâlir de jalousie la majorité de nos clubs.

Tel un enfant qu’on est occupé à border, le jardin de Killie, bientôt drapé de son pyjama blanc, s’endort paisiblement dans la rude froidure de l’hiver écossais…

Rudi Katusic

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