Club : Ruch Chorzow

Inauguration : 1935

Capacité : 17.000 places

Record d’assistance : 35.000 personnes (Ruch-Ajax 1970)

Cher Magazine,

Closed ! Le mot tombe comme un couperet, inutile d’insister, le gardien n’a manifestement pas envie d’être agréable. Le Rucha n’est pourtant visiblement pas fermé : un peintre est même occupé à redonner des couleurs aux grillages ceinturant la pelouse.

Une heure plus tard, la frustration est encore bien vivace alors que nous effectuons la visite du Slaski national (distant d’à peine trois kilomètres), le responsable des lieux nous présente l’entraîneur adjoint des Bleu et Blanc voisins. Lorsque nous lui faisons part de l’accueil vraiment peu serviable que nous venons de recevoir aux portes de son antre, il se confond en excuses et nous propose réparation. C’est donc dignement accompagnés que nous sommes reçus, cette fois par la direction, sous les yeux stupéfaits du cerbère grincheux. On nous introduit dans le bureau présidentiel, lequel est décoré d’une immense coupe conquise en 1974 au tournoi de Fenerbahçe et semblant sortir du même conte des 1001 nuits que la superbe secrétaire du patron.

Descendu l’an dernier en D2, le team silésien et ses bonzes attendent des jours meilleurs en se remémorant les exploits passés, les joutes continentales contre Ajax, Feyenoord, St-Etienne…

« Ruch, c’est le club de la tradition, une histoire de famille », nous répétera à plusieurs reprises le président.

Ici, la légende, c’est Gerard Cieslik, auteur de 177 buts en championnat dans les années 50, il marqua surtout les mémoires en inscrivant deux buts au non moins historique gardien Lev Yachine, dans une rencontre âpre et politique contre l’ancienne URSS que les Polonais n’auraient voulu perdre pour rien au monde. Une autre grande fierté de nos hôtes fut un match amical disputé par leur équipe contre le Mexique, avec la vareuse de l’équipe nationale !

Hormis des pylônes d’éclairage vraiment peu communs, ce stade, où ont notamment joué Zygmunt Maszczyk (CM Allemagne 74) et Andrzej Buncol (Espagne 82, Mexique 86), ne recèle rien de visuellement très particulier. L’histoire de la seule tribune couverte est toutefois vraiment peu commune. Précédemment construite sur un hippodrome, les autorités de la ville furent tellement enthousiastes lors du premier des neufs titres de Chorzow, en 1951, qu’elles la firent démonter et l’offrirent au Ruch. Depuis, comme il s’agit d’un cadeau, personne n’ose y toucher et les plans de rénovation restent dans les tiroirs !

par Rudi Katusic

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